LES ACTU SUIVANTES

Le 11 mai ne peut pas être que la rentrée de celles et ceux qui n’ont matériellement pas le choix !
Le Président de la République a annoncé la réouverture progressive des crèches, des écoles, des collèges et des lycées à partir du 11 mai, en parallèle d’une reprise des activités économiques, sans qu’une stratégie claire de lutte contre l’épidémie ne soit avancée.
Il est clair que la réouverture des établissements ne permettra pas de respecter les gestes barrière. Comment comprendre qu’on ne puisse pas organiser le bac, mais qu’on puisse rouvrir des classes de maternelles ? Le gouvernement se moque de nous : il ne se préoccupe ni des salarié.e.s ni d...
Lire la suite - 15-04-2020

Il est clair que la réouverture des établissements ne permettra pas de respecter les gestes barrière. Comment comprendre qu’on ne puisse pas organiser le bac, mais qu’on puisse rouvrir des classes de maternelles ? Le gouvernement se moque de nous : il ne se préoccupe ni des salarié.e.s ni des familles les plus fragiles et vulnérables. Au contraire, il renonce à les protéger en les exposant les premiers à une extension de l’épidémie. En fait son objectif est de remettre le plus grand nombre de personnes au travail avec comme seul indicateur le seuil de saturation des hôpitaux.

Dans ce contexte, de nombreuses familles pensent déjà à déscolariser leurs enfants, pour les protéger et se protéger. Nous ne pouvons pas accepter que le 11 mai soit la rentrée de celles et ceux qui n’ont pas le choix !

La seule reprise scolaire possible est la reprise conjointe de tous les enfants, lorsque la protection de toutes et tous sera garantie (personnels de l’éducation nationale, personnels des collectivités locales, familles des enfants scolarisés et élèves). Les conditions qui rendront cette reprise possible doivent être élaborée démocratiquement, avec l’ensemble des personnels et leurs représentants, les familles, les élus locaux. L’avis du CHSCT, qui préconise le dépistage de l’ensemble des élèves et des personnels avant la reprise, doit être suivi. Les instances démocratiques doivent être réunies dans de bonnes conditions, à tous les niveaux.

M. Blanquer ne saurait être le ministre de la situation. Son mépris constant, sa mise en place brutale et chaotique des réformes du bac et du lycée, ses mensonges répétés, ont durablement sapé la confiance du corps enseignant. Il doit partir et la reprise doit être accompagnée d’un moratoire sur l’ensemble de ses réformes, sur les suppressions de postes et de classes.

L’école ne pourra pas reprendre comme avant: la crise sanitaire révèle à quel point elle a été fragilisée par des années de rigueur budgétaire et de réformes libérales. La reprise devra s’accompagner d’un plan d’urgence pour l’éducation nationale, pour qu’aucun élève ne soit laissé sur le bord du chemin : aménagement des contenus enseignés et des pratiques, plan de recrutement pour permettre un enseignement en groupes réduits, recréer un vivier de remplaçant-e-s, reconstruire des équipes pluri-professionnelles capables d’aider les élèves en difficulté, moratoire sur la fermeture de classes dans la revision de la carte scolaire et garantir la présence dans chaque établissement de personnels médicaux (infirmier-e-s et médecins scolaires). Pour que la rentrée de septembre se fasse dans de bonnes conditions, c’est maintenant qu’il faut créer des postes !

La crise sanitaire et économique que nous traversons nécessite bien plus que du bricolage et de la communication. Elle doit être l’occasion d’un renouveau démocratique et de moyens financiers nouveaux dans l’ensemble des services publics.
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Intervention d'Emmanuel Macron :
l'annonce d'une date ne fait pas une politique efficace de réponse à la crise sanitaire et économique ! (PCF)
Pour les communistes, l'intervention d'Emmanuel Macron ce soir n'est pas à la hauteur d'une crise historique.

Au delà de l'annonce d'un déconfinement le 11 mai, où sont les mesures fortes tant attendues ? Où est la rupture avec les politiques conduites ces dernières décennies ?
La poursuite nécessaire du confinement pour quatre semaines supplémentaires ne s'accompagne pas de mesures permettant de répondre efficacement à la crise et aux difficultés de nos concitoyens alors que la précarité et la pauvreté s'aggravent chaque jour dans notre pays. Derrière les parol...
Lire la suite - 13-04-2020

La poursuite nécessaire du confinement pour quatre semaines supplémentaires ne s'accompagne pas de mesures permettant de répondre efficacement à la crise et aux difficultés de nos concitoyens alors que la précarité et la pauvreté s'aggravent chaque jour dans notre pays. Derrière les paroles, notre pays, parmi les premières puissances mondiales, ne dispose toujours pas d'une stratégie pour fournir toutes les protections nécessaires à la population et aux salariés.

La priorité devrait porter sur la production et la mise à disposition de matériels de protection et de tests en grand nombre, permettant d'engager un processus de déconfinement maîtrisé ainsi qu'une grande politique de prévention. Les malades devraient être isolés dès maintenant. Cela ne peut pas s'envisager sans un renforcement de la démocratie sanitaire, permettant aux salarié.es et aux élu.es de faire valoir leurs propositions et d'exercer si besoin leur droit de veto.

Les activités non essentielles devraient être totalement arrêtées. Il n'est pas possible d'affirmer que l'on veut protéger les populations et laisser, en même temps, le patronat faire repartir la production dans des secteurs qui ne sont pas immédiatement vitaux pour le pays.

Alors que notre système de santé est durement éprouvé, les moyens prévus pour le renforcer sont très insuffisants. Quant à l'aide financière annoncée pour les plus précaires, aucun montant précis n'est avancé alors même que les difficultés financières de nos concitoyens s'aggravent chaque jour. Pourtant, des collectivités comme le Département du Val-de-Marne ont su concrètement renforcer les aides sociales. En outre, le recours à une application numérique pour tracer les malades n'est pas une priorité sanitaire et comporte des risques importants pour les libertés.

Rien ne justifie par ailleurs la poursuite des mesures dérogatoires au droit du travail : elles doivent être abrogées. Les réformes des retraites et de l'assurance chômage définitivement abandonnées. Il faut en finir définitivement avec l'austérité budgétaire en France et en Europe et mettre un terme aux cadeaux sans limites aux actionnaires et aux grandes fortunes.

Ce soir, le Président de la République a tenu à exalter les valeurs de la Révolution française. Ce ne sont que des mots dès lors que l'on n'engage pas les ruptures indispensables pour répondre à la crise et s'attaquer enfin à ses causes, en commençant par la mise en débat d'une nouvelle loi de santé publique construite avec les personnels et un véritable plan de relance industrielle et de recherche ainsi que de nouvelles coopérations en France, en Europe et dans le monde, libérées de la domination des marchés financiers. Parti communiste français Lundi 13 avril 2020.
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Adresse aux salarié·e·s
Le monde du travail est en première ligne pour affronter une crise sanitaire d’une ampleur inédite. Infirmières, éboueurs, caissières, agents de nettoyage, dockers, cheminots, fonctionnaires territoriaux, ouvrier·e·s de l’industrie agro-alimentaire, médecins, livreurs..., salariés du public comme du privé, c’est vous qui maintenez la France debout, c’est vous qui êtes en première ligne face au péril. Hier ignorés, parfois pointés du doigt comme des privilégiés, vous êtes aujourd’hui nos héros ordinaires, célébrés par tous.
Et pourtant, sans attendre, le gouvernement prépare les Français, et particulièrement ceux qui sont au front, à de nouvelles politiques d’austérité. Il prend aussi appui de l’épreuve actuelle pour attaquer encore le droit du travail. Pour les communistes, tout doit d’abord être fait po...
Lire la suite - 08-04-2020

Et pourtant, sans attendre, le gouvernement prépare les Français, et particulièrement ceux qui sont au front, à de nouvelles politiques d’austérité. Il prend aussi appui de l’épreuve actuelle pour attaquer encore le droit du travail. Pour les communistes, tout doit d’abord être fait pour protéger les salariés. Les mettre à l’abri de l’épidémie en cessant les activités non indispensables d’une part, en mettant d’autre part tous les moyens de protection à la disposition de celles et ceux qui doivent continuer à travailler, dans la production et dans les services publics. Mais les protéger également dans leurs droits, contrairement à ce qu’autorisent les ordonnances gouvernementales, en mettant en cause les droits à congés ou en allongeant gravement la durée du travail pour ne citer que ces exemples.

Des années durant, on a désigné votre travail comme un coût qu’il fallait à tout prix réduire pour être « compétitif », pour permettre de satisfaire aux exigences de rentabilité de grands actionnaires jamais repus de dividendes. Des années durant, les gouvernements successifs ont affaibli vos services publics au nom d’objectifs comptables, contraires à l’intérêt général et dégradant sans cesse vos conditions de travail. Jamais ils n’ont écouté les salariés alertant sur les conséquences de leurs décisions.

Le pouvoir actuel porte lui-même de lourdes responsabilités dans la situation dramatique à laquelle est confronté notre pays. Il a amplifié les politiques d’austérité au nom de la prétendue nécessité de baisser des dépenses publiques, d’affaiblissement des services publics (et particulièrement de l’hôpital public). Il a accompagné et justifié les abandons industriels, de cadeaux à la finance et aux grandes fortunes qui ont lourdement affaibli notre pays au moment où il doit affronter l’épidémie actuelle. Notre pays est devenu incapable de fabriquer les protections indispensables, les traitements et les matériels médicaux. Le gouvernement s’est aussi attaqué à vos droits de salariés, jusqu’à supprimer les CHSCT, décision dont on voit aujourd’hui l’absurdité.

Oui, tous les moyens doivent être mobilisés immédiatement, ceux des plus riches et ceux des multinationales, ceux des banques et des assurances, pour que notre société, une des plus riches du monde, protège ses salariés, du public comme du privé.

Vous pouvez compter sur les communistes, sur leurs élus et leurs militants, partout dans le pays, pour défendre votre santé comme pour défendre vos droits, comme nous l’avons fait pendant le mouvement sur la réforme des retraites ou depuis des années pour défendre le budget de l’hôpital public.

Le capitalisme n’a plus d’avenir. Et vous pouvez compter sur le Parti communiste pour mettre fin aux politiques libérales qui ont tant abîmé nos services publics et notre industrie, abandonné la recherche, privilégié la concurrence européenne, car il est temps de promouvoir un autre modèle économique respectueux de l’être humain et de la nature.

Préparons les jours heureux dans les entreprises et les services publics, exigeons immédiatement :

La garantie à chacun de 100 % de ses revenus, 100 % de ses congés, RTT ou CET.
La mobilisation de 10 milliards pour l’hôpital public, pour répondre à l’urgence et commencer la reconstruction de notre système de santé.
La mobilisation de tout le système bancaire pour défendre le maintien de l’emploi et des salaires, pour la reconquête industrielle, pour le développement de tous les services publics et la transition écologique, et pas, comme après 2008, pour reprendre des activités spéculatives.
Une nouvelle démocratie dans l’entreprise pour que les salariés pèsent réellement sur les choix de gestion, qui ne peuvent plus être mis entre les mains de ceux qui ne recherchent que la rentabilité financière.

Oui, il n’est pas trop tôt pour combattre efficacement la crise sanitaire et la catastrophe économique et sociale qui vient. Il n’est pas trop tôt pour inventer et construire tous ensemble une autre logique où l’argent n’est plus une finalité pour quelques nantis mais bien un levier pour l’épanouissement de tous.

Vous pouvez compter sur les communistes pour y travailler avec vous. En campagne contre le capital pour protéger les salarié.e.s !

Alors que des millions de Français.es sont confinés depuis trois semaines, des millions d’autres sont contraints à poursuivre leur activité professionnelle. Si les salariés qui sont indispensables à la réponse aux besoins immédiats et vitaux du pays - comme les personnels de santé - doivent pouvoir exercer leur métier avec le matériel de protection adapté, pour tous les autres, nous demandons l’arrêt de l’activité pour les protéger et protéger l’ensemble de la population. La remise en cause des droits des travailleurs par la loi d’urgence sanitaire est inacceptable et indéfendable. Nous demandons l’abrogation immédiate des mesures prévoyant la possibilité pour l’employeur d’augmenter la durée de travail jusqu’à 60 heures hebdomadaires, de décider des périodes de congés payés ou de la prise de jours de RTT.

Nous proposons que chaque fédération, chaque section et chaque adhérent.e, déjà au cœur de cette bataille pour protéger les salarié.e.s, amplifient cette mobilisation, autour de trois objectifs :

1- Valoriser l'activité de ceux dont le travail est essentiel à la réponse aux besoins immédiats et vitaux du pays.

2- Obtenir l'arrêt des activités non essentielles en montrant les conséquences concrètes de la poursuite de l'activité dans des secteurs et en interpellant les entreprises et l'État.

3- Maintenir les droits et l’indemnisation des chômeurs, obtenir l’abandon de la réforme de l'assurance chômage et la mise en chantier de la sécurité emploi formation en créant un nouveau service public de l'emploi.

En menant une telle campagne, nous pouvons montrer l’importance de libérer le travail de la domination du capital, une des priorités de notre dernier Congrès. C’est le coût du capital qui nous prive de moyens humains et matériels pour lutter efficacement contre l’épidémie, c’est la raison pour laquelle il est urgent de faire reculer sa domination et de mobiliser pour que les travailleurs ne payent pas une nouvelle fois la crise et conquièrent de nouveaux droits.

C’est également l’occasion de solidifier ou de recréer les liens que nous avons avec les organisations syndicales, avec des salarié.e.s que nous connaissons et qui peuvent avoir besoin du soutien du Parti communiste et de ses militant.e.s dans cette période de fortes attaques contre les travailleurs.euses. Et donc de renforcer l’action du parti dans les entreprises et tous les lieux de travail
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Reprise des travaux du CDG-Express : une décision aussi dangereuse que scandaleuse !
Communiqué de presse

Paris, le 7 avril 2020

Alors qu’il persiste à exposer de très nombreux salariés à l’épidémie de Covid 19, en maintenant coûte que coûte certaines activités non indispensables, le Gouvernement dit vouloir relancer le chantier du CDG Express sans attendre la fin du confinement. Pour les élu·e·s régionaux Front de gauche, cette décision aussi irresponsable que scandaleuse doit être abandonnée immédiatement.
Pour Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional et administrateur d’IDF Mobilités, « le Gouvernement persiste dans sa politique irresponsable de maintien à tout prix de nombreuses activités non indispensables. En agissant ainsi, il met gravement en danger des centaines de milliers de salar...
Lire la suite - 07-04-2020

Pour Fabien Guillaud-Bataille, conseiller régional et administrateur d’IDF Mobilités, « le Gouvernement persiste dans sa politique irresponsable de maintien à tout prix de nombreuses activités non indispensables. En agissant ainsi, il met gravement en danger des centaines de milliers de salariés en les exposant quotidiennement au virus, qui plus est en dérogeant scandaleusement au droit du travail. Nombre de professionnels du BTP, ainsi que les organisations syndicales, l’ont rappelé : dans ce contexte de confinement, hormis les opérations de sécurité, tous les grands chantiers doivent être stoppés. La priorité absolue est de protéger la santé des salariés, et de tous nos concitoyens ! »

Pour Céline Malaisé, Présidente du groupe Front de Gauche « le projet privé CDG express, train aux tarifs prohibitifs, sera réservé à quelques touristes aisés. Il roulera au détriment des usagers des transports publics du quotidien, RER et Transiliens. Il est très représentatif de ces politiques qui depuis des années, dans de nombreux secteurs, détruisent nos services publics, au mépris de l’intérêt commun. Il est contre l’intérêt général. Nos concitoyens, les usagers des services publics, constatent bien qu’il n’est plus possible de continuer ainsi. Le projet CDG Express est étroitement lié à celui de la privatisation stoppée d’ADP : tous deux doivent être purement et simplement abandonnés ! L’urgence actuelle est d’enrayer l’épidémie de Covid 19 et de sauver des vies. Celle du jour d’après sera de sauver nos services publics et de relancer l’emploi, notamment par un plan d’investissement massif, pour nos hôpitaux, et pour nos transports publics ».
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Facebook Live de Fabien Roussel sur la page du PCF
RDV à ne pas manquer Lundi 6 avril à 18h
Fabien Roussel sera en direct sur le site facebook du PCF, lundi 6 avril à 18H. Il répondra aux questions des internautes. Laissez vos questions en commentaire avec le haschtag #directPCF...
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Covid-19 - Protéger la population, relever les défis de la crise
La pandémie de coronavirus place notre pays et l’ensemble de l’humanité face à d’immenses défis. À commencer par celui de sauver les vies menacées, de protéger toute la population. C’est l’absolue priorité, celle qui doit guider tous les choix.
Alors que l’épidémie prend de l’ampleur, chaque heure compte pour agir et faire passer l’humain avant toute autre considération. Notre vie à toutes et tous a été bouleversée par cette épidémie et par les mesures pour y mettre un terme. Nous voulons avant tout apporter tout notre souti...
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Premier tour des élections municipales : déclaration du Parti communiste français
Le premier tour de ces élections municipales s'est tenu dans la situation exceptionnelle de la crise sanitaire du coronavirus.

Cela a évidemment pesé sur une abstention qui, à plus de 54%, s'avère historique.

Il faut, dans ce contexte particulièrement difficile, saluer l'engagement des élus municipaux et des personnels communaux, qui ont permis la ...
Lire la suite - 15-03-2020


Cela a évidemment pesé sur une abstention qui, à plus de 54%, s'avère historique.

Il faut, dans ce contexte particulièrement difficile, saluer l'engagement des élus municipaux et des personnels communaux, qui ont permis la continuité de cet exercice démocratique essentiel.

Cet engagement constitue un atout pour la mobilisation de toute la nation et pour la construction des solidarités populaires indispensables face à la menace pesant sur le pays.

La priorité est à l'amplification de la mobilisation nationale contre la pandémie.

Il appartient dans ce cadre à l'exécutif d'informer, sur la base des estimations des autorités sanitaires, sur l'évolution de la pandémie, et sur les conditions dans lesquelles les opérations de vote du second tour pourront ou non se tenir.

Parce que l'implication de chacun et chacune va être indispensable, les décisions à prendre ne peuvent relever du seul président de la République et de son gouvernement. Elles doivent être prises en concertation avec les partis représentés au Parlement, qui doivent être prochainement réunis.

Au-delà, les premiers résultats du scrutin font apparaître la bonne tenue des listes de large rassemblement à gauche, et tout particulièrement de celles que conduisent des communistes.

Ainsi, à cette heure, alors que l'on ne connaît pas encore tous les résultats, sont notamment remportées au premier tour des villes comme Montreuil-sous-Bois, Stains, Fontenay-sous-Bois, Bonneuil, Nanterre, Gennevilliers, Martigues, Vierzon, Dieppe, Tarnos, Saint-Amand-les-Eaux, Avion etc.

Au Havre, le Premier ministre subit la sanction de la politique de casse sociale et de régression démocratique de son gouvernement. Il perd 8 points sur son résultat de 2014, Jean-Paul Lecocq obtenant face à lui le score de 35 %.

Le Parti communiste français y voit une invitation à défendre les communes, pilier de notre République, et à consolider les politiques publiques qui font de celles-ci des laboratoires de progrès social et écologique au quotidien.

Plus que jamais, l 'humain et la planète doivent être au cœur des politiques à mettre en œuvre pour répondre aux attentes des Françaises et des Français.

Ce soir, les communistes et leurs élus sont mobilisés pour poursuive la bataille engagée pour le premier tour de ces municipales. Partout où c'est possible, ils appellent au plus large rassemblement des forces de gauche et écologistes pour l'emporter face aux listes soutenues par le gouvernement, la droite et l'extrême droite.


Paris 15 mars 2020
Parti communiste français
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La réforme proposée par le gouvernement est certainement la pire de ces 30 dernières années.
LES PRINCIPES DE NOTRE RÉFORME

DES DROITS NOUVEAUX et DES CHOIX INNOVANTS POUR FINANCER AUTREMENT LA RETRAITE

Garantir et améliorer votre retraite

Un système à « prestations garanties » qui assure un taux de remplacement (rapport en...
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Le nombre des expulsions locatives crève le plafond
De plus en plus de ménages sont jetés à la rue, dénonce la Fondation Abbé-Pierre à quelques jours de la trêve hivernale. Une réalité nourrie par l’accroissement de la pauvreté et les attaques du gouvernement contre le logement des plus pauvres.
Encore une fois, les chiffres sont mauvais. Le nombre d’expulsions locatives avec l’aide de la force publique a atteint en 2018 le chiffre record de 15 993, selon le baromètre annuel des expulsions locatives publié hier par la Fondation Abbé-Pierre (FAP), &agr...
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La réforme du gouvernement sur les retraites est une honte (Fabien Roussel)
Le gouvernement nous fait des leçons sur la dette qu'on va laisser à nos enfants tout en proposant que la réforme des retraites s'applique seulement à ces mêmes enfants.
C'est honteux!
Fabien Roussel invité de la matinale de Public ...
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SNCF : La vie des cheminots et des usagers est en danger
Le mercredi 16 octobre dans les Ardennes un train a percuté un convoi exceptionnel sur un passage à niveau. L'absence de contrôleur à bord, faisant suite à la politique d'abaissement des coûts de la SNCF, a fait 12 blessés à bord ! Le conducteur, blessé et choqué, a dû lui-même assurer la protection de son train et des usagers, seuls dans la rame.
Les suppressions massives d'emploi à la SNCF, résultats de la politique de l'entreprise souvent accompagnée par les conseils régionaux, mettent en danger la sécurité des usagers et des cheminots. Cette logique de rentabilité n'est pas c...
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Hôpital public. Les élus PCF présentent 43 mesures pour sortir de la crise
Le 10 janvier 2018, à l’invitation des parlementaires communistes, plus de cent personnes étaient réunies pour une rencontre autour du thème « Hôpital en danger, politique à refonder ». Des dizaines et des dizaines de témoignages de souffrance terriblement poignants se sont succédé, livrés par un personnel hospitalier, qui à bout de souffle et à bout de bras, fait encore se tenir debout nos hôpitaux et EHPAD publics.
Face à cette détresse, les parlementaires communistes ont décidé de transformer ce temps fort en un « Tour de France des hôpitaux et des EHPAD ». Cette initiative a donné lieu à la visite de 150 établissements aux quatre coins de lâ...
Lire la suite - 15-10-2019

Face à cette détresse, les parlementaires communistes ont décidé de transformer ce temps fort en un « Tour de France des hôpitaux et des EHPAD ». Cette initiative a donné lieu à la visite de 150 établissements aux quatre coins de l’hexagone et dans les territoires d’outre-mer, et permis de rencontrer des milliers de personnes : agentes et agents hospitaliers, chef.fe.s de services, syndicalistes, usagers, membres des directions.

De ces visites et ces échanges, les mêmes constats ressortent : celui de la souffrance et de l’impression de mettre en application une logique de devoir « toujours faire plus avec moins ». Ces rencontres sont venues confirmer que le système de santé dans son ensemble, et plus particulièrement l’hôpital, est en crise et que son personnel a besoin de parler et de se faire entendre. épuisés par les politiques d’austérité successives, les personnels hospitaliers évoquent principalement le manque de moyens humains et matériels, ainsi que la perte de sens de leur travail. La grève menée par les services d’urgence depuis mars 2019 est le symbole particulièrement visible de ce mal-être. à l’heure où cette proposition de loi est déposée, plus de la moitié des services d’urgence de France sont en grève. Et les quelques annonces du gouvernement sont loin de calmer la crise, car elles ne répondent absolument pas à la gravité de la situation.

Au-delà de cette souffrance, les parlementaires ont pu aussi mesurer toute la dignité des personnels, de l’aide-soignant.e au chef.fe de service, qui mettent entre parenthèses leur vie familiale et personnelle pour faire face à l’impératif de la qualité des soins. Ils ont également constaté qu’elles et ils étaient force de propositions, mais que leurs témoignages n’étaient pas pris en compte pour refonder une politique de santé publique à la hauteur des besoins de la population dans notre pays.

C’est dans ce contexte que le Gouvernement a présenté, en septembre 2018 le plan « Ma santé 2022 », qui a abouti à l’adoption d’une loi en juillet 2019. Cette énième réforme, sans financement nouveau, ne répond pas à la crise aigüe et urgente qui frappe le monde hospitalier. Loin de prendre la mesure des conséquences engendrées par les pénuries de moyens et de personnel, le plan santé et la loi qui le met en œuvre se contentent de mesures de réorganisation du système de soins, tout en poursuivant les réductions de dépenses publiques.

Pire, nous pensons que cette réforme représente un danger pour notre système public de santé. Tous les ingrédients sont réunis pour de nouvelles fermetures de structures et de services via la refonte de la carte hospitalière, et la transformation d’hôpitaux généraux en hôpitaux dits de proximité, véritables coquilles vides, car sans maternité, sans activité chirurgicale, sans urgences. Dans le même temps, le gouvernement applique la politique du zéro contrainte à l’égard de la médecine de ville qui est seulement encouragée à se regrouper dans les territoires pour tenter d’enrayer la désertification médicale rampante.

Aussi, parce qu’il est plus qu’urgent d’agir face à ce désarroi, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE et les député.e.s du groupe GDR ont décidé de présenter un plan d’urgence pour répondre au plus vite aux besoins en santé de nos concitoyennes et concitoyens ainsi qu’à la souffrance hospitalière.

La présente proposition de loi est donc l’aboutissement d’un travail collectif, fruit de nombreuses rencontres et d’échanges avec les personnels sur le terrain, et d’auditions avec les actrices et acteurs du monde de la santé et de l’action sociale.

L’ambition de ce texte est de mettre en œuvre des mesures d’urgence, applicables rapidement, pour garantir des soins de qualité à nos concitoyennes et concitoyens et renforcer les capacités d’actions du service public hospitalier et des EHPAD. Il s’agit également et surtout de proposer des financements nouveaux pour l’assurance maladie et le système public de santé.

Si ces mesures ne prétendent pas l’exhaustivité, elles constituent le premier volet d’une réforme plus globale de notre système de santé que les sénatrices et sénateurs de notre groupe entendent poursuivre dans les prochains mois. Le financement de la santé et de l’hôpital public

Depuis trop longtemps, l’assurance maladie et l’hôpital public souffrent de sous-financement. Cette situation tient autant à une compression des dépenses de santé qu’à une insuffisance des recettes.

D’une part, l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) est, chaque année, limité par le Gouvernement à environ 2 %, alors qu’il faudrait le porter à 4,5 % pour répondre à l’évolution naturelle des dépenses de santé et exiger dans le même temps un effort de rattrapage pour combler trente ans d’austérité. Première victime de ces logiques comptables, le budget hospitalier est devenu, pour les gouvernements successifs, la principale variable d’ajustement de l’équilibre financier des comptes de la sécurité sociale. En France, six hôpitaux sur dix sont désormais en déficit, ce qui empêche mécaniquement l’investissement dans les services, et pèse ensuite sur la qualité de l’accueil des patientes et patients et sur la qualité des soins.

D’autre part, les multiples dispositifs d’exonérations de cotisations sociales patronales qui sont faites au nom de la baisse du prétendu « coût du travail » assèchent les recettes de la Sécurité sociale. En 2019, ces dispositifs représentent une somme de 63 milliards d’euros, en augmentation de 40 % par rapport à 2017. Si l’état s’engageait initialement à compenser intégralement ces pertes pour le budget de la Sécurité sociale, ce n’est plus le cas désormais. à cela s’ajoute la fraude patronale aux cotisations sociales (travail illégal ou dissimulé) qui représenterait une perte annuelle de 20 milliards d’euros selon la Cour des comptes.

Pour les établissements hospitaliers des outre-mer, la situation financière se complique davantage avec l’inadaptation du coefficient géographique. Créé en 2006 lors de la mise en place de la tarification à l’activité (laT2A) pour compenser les surcoûts supportés par les établissements de santé des régions d’outre-mer (à l’exception de Mayotte qui perçoit une dotation forfaitaire) et de la Corse, ce coefficient ne joue pas son rôle. Si le surcoût lié aux salaires des personnels de santé est, pour l’essentiel, pris en compte, il en va différemment pour les charges relatives à l’acheminement des médicaments et matériels médicaux, au droit d’octroi, aux frais de maintenance ainsi que pour les coûts de constructions immobilières.

Adapter ce coefficient à la réalité des coûts locaux contribuerait à réduire drastiquement le déficit de la plupart des établissements de santé des outre-mer. Pour La Réunion qui n’a connu qu’une augmentation d’un point en douze ans, cette revalorisation apparaît comme indispensable puisqu’elle mettrait fin à une distorsion grandissante entre les charges des établissements de santé publics et leurs ressources. Les efforts consentis par les personnels et leur engagement sans faille porteront alors d’autant plus que cette réévaluation constituera une réponse durable à un déficit surtout structurel.

Il convient désormais de sortir de cette logique de réduction des dépenses de santé et de consolider les recettes de la Sécurité sociale. Telle est l’ambition du titre Ier qui prévoit plusieurs mesures fortes pour financer les besoins en santé et l’hôpital en public. Elles permettraient ainsi de fixer d’ores et déjà un ONDAM à 4,5 % en 2020, soit une augmentation de 5 milliards d’euros par an, tout en investissant de manière massive dans les hôpitaux. Ainsi, les nouvelles recettes de l’assurance maladie seraient utilisées prioritairement pour embaucher 100000agents hospitaliers et titulariser les contractuels dans le cadre d’un grand plan d’embauche et de formation. Il serait accompagné d’un plan d’investissements hospitaliers porté par l’état afin de moderniser les hôpitaux.

L’article 1er prévoit l’extinction progressive sur deux ans de l’allègement de cotisation patronale d’assurance maladie (ou allègement CICE) qui représente un coût annuel de 22,1 milliards d’euros pour l’assurance maladie. Ce dispositif, qui est distribué aux entreprises sans contreparties, a montré son inefficacité en termes de création d’emplois.

L’article 2 supprime de manière progressive entre 2020 et 2022 le dispositif « Fillon » d’allègements généraux de cotisations patronales sur les bas salaires, qui outre son coût annuel pour les finances sociales (23 milliards d’euros pour la sécurité sociale en 2018, dont 11 milliards d’euros pour la seule branche maladie), encourage la création d’emplois peu qualifiés et mal rémunérés.

L’article 3 soumet les revenus financiers des entreprises à des cotisations sociales sur la même base que les taux de cotisations sociales payées par les employeurs sur les salaires.

L’article 4 prévoit d’exonérer les établissements publics de santé et les EHPAD publics de taxe sur les salaires comme cela se fait déjà pour l’état et les collectivités territoriales. Cette mesure permettra de redéployer 4 milliards d’euros dans l’activité hospitalière dès 2020, notamment pour financer des réouvertures de lits, des embauches et des revalorisations salariales dans l’ensemble des services.

L’article 5 crée un principe de non-prolifération des mesures de réduction de cotisations sociales. Depuis 20ans, les dispositifs d’exonération se sont empilés sans que leur efficacité en termes de créations d’emploi, d’investissement, de formation ou de revalorisation salariale ne soit clairement démontrée. On dénombre ainsi 92 dispositifs d’exonération ou d’exemptions en 2019, selon l’annexe 5 du PLFSS pour 2019. Afin de mettre un terme à cet empilement de niches sociales, il s’agit ici de corréler toute mesure nouvelle d’exonération sociale à la suppression dans la même proportion d’un dispositif d’exonération existant.

Enfin, l’article 6 prévoit une revalorisation du coefficient géographique applicable aux établissements publics de santé des outre-mer en fonction des surcoûts réellement supportés. Historiquement instauré pour compenser des surcoûts spécifiques liés à des particularités locales, ce coefficient a très peu progressé, engendrant des déficits structurels et des sous-investissements dans les structures hospitalières.

Le renforcement du service public hospitalier

Outre le manque chronique de moyens et de personnels, les dernières réformes de santé (Loi Bachelot 2009, Loi Touraine 2016) ont mis à mal le service public hospitalier en promouvant une gestion de l’hôpital public calquée sur l’entreprise commerciale et les logiques de concurrence. L’instauration de la tarification à l’activité, la création des groupements hospitaliers de territoire comme l’usage des méthodes de management privé, sont les symptômes de cette dérive.

Au lieu de répondre à la crise de financement de l’hôpital public et aux aspirations des personnels hospitaliers, ces réformes ont été guidées par la seule recherche d’efficience du système de santé au détriment des missions d’intérêt général. La gestion comptable des hôpitaux a conduit à de nombreuses restructurations hospitalières et à l’augmentation de la souffrance au travail. Loin de tirer les constats de ces précédents échecs, la loi Santé d’Agnès Buzyn adoptée en 2019 poursuit dans la même lignée en insistant sur les questions d’organisation et de sécurité de l’activité hospitalière tout en niant le problème central du financement. Cette rhétorique de l’efficience est ainsi mobilisée pour justifier des fermetures de maternités ou de services d’urgences dans des territoires qui payent déjà les carences de la médecine de ville.

Le service public hospitalier est en état d’urgence, et les récentes mobilisations dans plus de la moitié des services d’urgence en 2019 ne sont que le miroir grossissant de la crise hospitalière caractérisée par un manque de moyens et de personnels, la stagnation des salaires, une augmentation de l’activité et des passages, et la déficience de la médecine de ville. Sortir l’hôpital des exigences de concurrence et de rentabilité est devenu un impératif pour garantir sur tout notre territoire des soins de proximité et de qualité. Il est indispensable de prendre en considération dans l’élaboration du diagnostic territorial de santé, les réalités socioéconomique et sociale qui sont des déterminants à fort impact sur les besoins en proximité des professionnels de santé. Ainsi, les territoires en grandes difficultés économiques doivent pouvoir bénéficier d’un maillage de santé renforcé. C’est l’objet du titre II de cette proposition de loi que de mettre en œuvre des mesures d’urgence pour garantir un service public hospitalier renforcé tout en évaluant les effets des réformes précédentes.

L’article 7 instaure un moratoire sur les fermetures d’établissements, de services et de lits hospitaliers pour que cessent les restructurations hospitalières qui fragilisent l’accès aux soins pour nos concitoyens.

L’article 8 prévoit une évaluation des effets positifs et négatifs du virage ambulatoire.

L’article 9 procède à une évaluation des impacts des groupements hospitaliers de territoire au regard de l’offre publique de soins, des conditions de travail des personnels hospitaliers et de la qualité des soins.

L’article 10 définit l’hôpital de proximité comme un établissement assurant obligatoirement des activités de médecine d’urgence, de chirurgie et d’obstétrique. à ce titre, ils disposent d’un service d’urgences ouvert en permanence, d’une maternité de niveau I, d’un service de chirurgie, et de services de soins de suite et de structures pour les personnes âgées, en lien avec un réseau de centres de santé et la psychiatrie de secteur.

L’article 11 instaure un seuil minimal de présence hospitalière dans chaque bassin de vie de sorte que le maillage du système public de santé garantisse l’accès à un établissement de santé à moins de 30 minutes du domicile en transports. Cette mesure concerne en particulier les services de maternité, dont les fermetures récurrentes contribuent à éloigner les patientes des structures d’accouchement.

L’amélioration de l’accès aux soins et la lutte contre les déserts médicaux

Les inégalités d’accès aux soins ne cessent de se renforcer dans notre pays et ce à double titre.

Le premier constat est le suivant : l’accès à des soins de qualité dépend de plus en plus de la capacité de nos concitoyennes et concitoyens à payer leurs frais de santé. Ces dernières années les restes à charge après intervention de l’assurance maladie obligatoire n’ont cessé d’augmenter. Les mesures de déremboursement, les participations forfaitaires à la charge des assuré.e.s sur les consultations, ou encore les franchises médicales sur les médicaments ont conduit à un désengagement progressif de la sécurité sociale dans la prise en charge des frais de santé, laissant une place de plus en plus significative aux complémentaires santé et notamment aux assureurs privés. Parallèlement, les dépassements d’honoraires restent une pratique courante chez les médecins spécialistes. Le montant total des dépassements d’honoraires atteignait en 2016, 2,66 milliards d’euros dont 2,45 milliards pour les seuls médecins spécialistes. Si les dépassements moyens ont diminué ces dernières années du fait des contrats OPTAM (option de Pratique Tarifaire Maitrisée), les effets de cette baisse sont malheureusement neutralisés par une augmentation du nombre de médecins y ayant recours.

Or, les dépassements d’honoraires contribuent à aggraver les inégalités d’accès aux soins pour nos concitoyennes, concitoyens et créent un système de santé à deux vitesses.

En outre, ces inégalités financières s’accompagnent de la montée d’inégalités géographiques, de sorte que l’accès rapide à des soins dépend de manière croissante du lieu de résidence. Chaque année, le désert médical français s’étend et s’aggrave, à tel point que des territoires se retrouvent aujourd’hui sans médecin généraliste et de plus en plus éloignés de l’offre publique de soins. Le nombre de médecins généralistes ne cesse de baisser depuis 10 ans, passant de 97 012 en 2007 à 88 137 en 2017. Parallèlement, l’offre de soins se concentre dans les grandes aires urbaines, laissant à l’abandon les territoires ruraux et périurbains, mais aussi ultra-marins puisque la Guyane et Mayotte sont souvent qualifiées de « plus grands déserts médicaux de France ». Les grandes villes subissent cependant, elles aussi, des problématiques de désertification médicale. Cette situation risque d’empirer puisque l’offre de soins devrait encore être inférieure à la demande au cours des dix prochaines années.
Face à ce constat, des mesures incitatives très coûteuses ont été mises en place sans que les inégalités d’accès aux soins se réduisent : aides à l’installation, zones franches, exonération de cotisations, création de maisons médicales pluridisciplinaires à l’initiative le plus souvent des collectivités locales.

La réduction des dépenses publiques de santé y est aussi pour beaucoup. Il est évident que les fermetures d’hôpitaux, de maternités, et plus généralement de lieux de santé de proximité ont précipité l’extension de déserts médicaux.

Ces inégalités sont dramatiques pour nos concitoyennes et nos concitoyens qui renoncent de plus en plus à se faire soigner, car les délais d’attente sont trop longs ou l’offre de soins trop éloignée géographiquement. Elles entraînent des inégalités face à la maladie et une surmortalité dans les territoires les moins dotés.

à travers le titre III de ce texte, nous proposons donc de répondre à ces enjeux en utilisant plusieurs leviers : une meilleure prise en charge des soins par la sécurité sociale, l’augmentation du nombre de professionnels de santé, la création de centres de santé pour favoriser l’exercice regroupé et salarié de la médecine, la régulation de l’implantation des médecins sur le territoire et le rétablissement de l’obligation de garde des médecins la nuit, les week-ends et les jours fériés pour les médecins libéraux.

Les mesures du chapitre Ier ont pour ambition d’améliorer l’accès aux soins en assurant une meilleure prise en charge des frais de santé par l’assurance maladie.

L’article 12 supprime la participation forfaitaire à la charge de l’assuré lors d’une consultation ainsi que les franchises médicales sur les médicaments.

L’article 13 encadre les dépassements d’honoraires que peuvent pratiquer les médecins conventionnés en secteur 2 à hauteur de 30 % du tarif opposable alors que le taux moyen du dépassement pratiqué est de 56 % selon un rapport de la Cour des comptes de novembre 2017.

L’article 14 généralise le tiers payant intégral pour les professionnels de santé relevant de la médecine de ville à compter du 1er janvier 2021. De cette manière, les assuré.e.s n’auront plus à avancer de frais sur l’ensemble des dépenses de soins, qu’elles relèvent de l’assurance maladie ou des complémentaires santé.

L’article 15 rétablit les gardes de nuit, les week-ends et les jours fériés pour les médecins libéraux.

L’article 16 propose le remboursement intégral par l’assurance maladie des vaccins obligatoires en mettant à contribution les industriels pharmaceutiques. Le chapitre 2 prévoit ensuite des mesures pour réguler l’installation des médecins et encourager la mise en place de centres de santé dans tous les territoires.

L’article 17 instaure un conventionnement sélectif à l’installation afin que l’installation d’un médecin dans une zone à forte densité médicale ne puisse intervenir qu’en concomitance avec la cessation d’activité libérale d’un médecin exerçant dans la même zone.

L’article 18 propose d’orienter les aides à l’installation existantes vers les collectivités territoriales pour la création de centres de santé.

L’article 19 abroge une disposition de la loi santé qui ouvre la voie à l’exercice libéral de la médecine dans les centres de santé.

Le chapitre 3 prévoit enfin d’améliorer l’accès aux interruptions volontaires de grossesses.

L’article 20 autorise à titre expérimental les sages-femmes à pratiquer des interruptions volontaires de grossesses instrumentales.

L’article 21 supprime la double clause de conscience pour les interruptions volontaires de grossesses

L’article 22 allonge le délai légal pour les interruptions volontaires de grossesses de 12 à 14 semaines. Le renforcement des EHPAD pour répondre au défi de la perte d’autonomie

Le vieillissement de la population dans les prochaines années va accroître fortement les besoins en matière de financement public, de structures et de personnel. Alors que, depuis des années, la problématique de la perte d’autonomie est présentée comme un défi, les gouvernements,successifs se sont engagés sur ce chantier sans jamais aboutir. Le passage de 16 millions de personnes en 2015 à 24 millions de personnes de plus de soixante ans en perte d’autonomie en 2050, et la multiplication par quatre d’ici à 2050 du nombre de personnes âgées de plus de quatre-vingt-cinq ans sont pourtant de réels enjeux pour notre société. Alors que le coût pour la puissance publique de l’accompagnement de la perte d’autonomie (soins, hébergement et dépendance) représente 28 milliards d’euros en 2018, le besoin de financement supplémentaire en 2030 par rapport à la situation actuelle est estimé a minima à 9,2 milliards d’euros. Pour notre part, nous estimons que le risque « dépendance » doit être intégré dans la branche maladie de la sécurité sociale et que le financement de la solidarité intergénérationnelle doit reposer essentiellement sur la mise à contribution des revenus financiers des entreprises.

Nous proposons d’engager un plan de recrutement de 100 000 emplois statutaires par an sur trois ans dans la filière gériatrique pour atteindre 1 salarié par résident à partir de 2023, et lancer un grand plan d’investissement pour la création et la modernisation des EHPAD publics et privés non lucratifs.

Cette refondation doit également reposer, sur l’établissement d’une juste rémunération des services à domicile et une véritable amélioration de la situation, aujourd’hui précaire, des salarié.e.s du secteur, qui sont à 98 % des femmes et sont soumis à des conditions de travail pénibles.

Le titre IV de la présente proposition de loi s’attache donc à traduire concrètement ces priorités grâce à de nouveaux financements dédiés.

L’article 23 crée une contribution de solidarité des actionnaires pour financer la perte d’autonomie. Pour ce faire, un prélèvement social de 2 % est appliqué à l’ensemble des dividendes des entreprises. Elle permettrait ainsi de récupérer près de 1 milliard d’euros par an pour le financement de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).

L’article 24 met en place des tarifs publics réglementés pour l’hébergement dans les EHPAD afin de limiter les restes à charge des personnes placées et de leurs familles.

L’article 25 prévoit un ratio d’encadrement des résident.e.s dans les EHPAD. Ce ratio est fixé à six professionnels pour dix résidents à compter de la promulgation de la proposition de loi avec l’objectif d’atteindre un professionnel par résident au plus tard le 1er juillet 2023.

L’article 26 procède à une évaluation de la réforme de la tarification des EHPAD de 2015 qui a contribué à faire converger les tarifs publics et privés. Elle vise à mesurer l’impact de la réforme sur l’offre publique et privée de soins, la qualité des prises en charge, et les conditions de travail des personnels des établissements.

L’article 27 permet une révision tous les six mois du niveau de perte d’autonomie des résident.e.s, et une évaluation de leurs besoins en soins. L’instauration d’une véritable démocratie sanitaire

Alors que les agences régionales de santé (ARS) décident aujourd’hui unilatéralement des fermetures d’établissements de santé selon une logique purement comptable, il est urgent d’instaurer une véritable démocratie sanitaire. Nous pensons que nous devons partir des bassins de vie pour mettre en place des lieux de concertation comprenant a minima, élu.e.s, citoyen.ne.s, professionnels de santé, syndicalistes, pour travailler à la formulation des besoins en création de structures publiques sanitaires et médico-sociales de ville, travailler à un projet médical partagé, choisi et volontaire (centres de santé, soins de suite, soins à domicile...). L’objectif est d’aller vers un véritable service public de santé ambulatoire de proximité, organisé dans un maillage territorial de centres de santé.

Une vraie démocratie en santé nécessite de redonner toute leur place et la parole aux professionnel.le.s hospitaliers, aux représentant.e.s des salarié.e.s et des citoyen.ne.s usagers, aux élu.e.s pour redéfinir ensemble les bonnes pratiques, la finalité et les moyens de la continuité des soins, les coopérations et coordinations pleinement choisies et assumées. Permettre aux personnels médical et paramédical d’intervenir dans l’organisation du travail et supprimer l’organisation en pôles hiérarchiques pour laisser la place au travail d’équipe. Cette réorganisation doit s’accompagner de droits nouveaux d’expression pour les personnels hospitaliers. De même, les conférences régionales de santé sont des simples chambres d’enregistrement des décisions des ARS. Aussi, nous proposons de leur confier un contre-pouvoir en leur permettant de rendre des avis conformes sur les projets régionaux de santé.

Dans ce cadre, le titre V de ce texte prévoit trois mesures d’urgence.

L’article 28 supprime les pouvoirs de sanction financière des ARS à l’encontre des établissements hospitaliers en matière de qualité et d’efficience des soins.

L’article 29 renforce l’autonomie des conférences régionales de santé vis-à-vis des ARS en les dotant d’un budget global géré de manière autonome et en remplaçant les avis consultatifs rendus sur les projets régionaux de santé par des avis conformes.

L’article 30 renforce les droits d’expression des personnels hospitaliers et de leurs représentant.e.s en augmentant leur présence numérique au sein des instances hospitalières que sont le conseil de surveillance et le directoire. L’organisation d’une politique publique du médicament et des dispositifs médicaux

La multiplication des scandales sanitaires et des pénuries de médicaments rend urgente l’instauration d’une politique publique ambitieuse en matière de médicaments et de dispositifs médicaux. En 2019, ce sont plus de1200médicaments d’intérêt thérapeutique majeur qui seront concernés par des tensions ou une rupture d’approvisionnement, contre 800 en 2018 et seulement 44 dix ans plus tôt.
Plusieurs facteurs expliquent cette situation : la délocalisation des sites de production de médicaments vers les pays d’Asie, les comportements des grossistes-répartiteurs qui préfèrent vendre leurs stocks de médicaments aux pays plus offrants, ainsi que des tensions d’approvisionnement volontairement créées par les laboratoires pour faire augmenter les prix.

Il convient de sortir de cette logique de marchandisation des soins de santé et des médicaments dominés par le consumérisme des produits pharmaceutiques. Les autorités publiques ont la responsabilité de garantir l’accessibilité universelle aux soins de santé et aux médicaments. Cela implique d’engager des mesures fortes de régulation sous l’égide de la puissance publique et de dégager des moyens nouveaux au profit de la recherche.

Les pouvoirs publics doivent disposer des moyens industriels pour garantir que les médicaments essentiels soient disponibles, économiquement abordables, de bonne qualité et bien utilisés.

L’organisation de la recherche et du développement doit se soumettre à l’intérêt général sous maîtrise citoyenne. Les coopérations internationales doivent être encouragées et les financements publics fournis à la hauteur nécessaire. La législation internationale en matière de propriété intellectuelle et industrielle appliquée aux médicaments doit être révisée sur la base de la primauté de la santé publique.
La politique publique du médicament impose de créer un « Conseil National du Médicament » où démocratiquement, s’élaboreraient la formulation des besoins de santé en priorité de besoins en médicaments pour les différents protagonistes de la chaîne du médicament et les orientations et décisions en toute transparence ainsi que le contrôle de leur mise en œuvre et les arbitrages.

Le titre VI de la proposition de loi vise donc à travers plusieurs mesures à organiser une politique publique des médicaments et des dispositifs médicaux dont l’objectif pourrait se résumer ainsi : priorité à la santé publique.

Le chapitre Ier renforce plusieurs dispositifs pour contrôler les prix des médicaments et crée les conditions pour la mise en place d’un véritable service public du médicament.

L’article 31 crée une nouvelle obligation de transparence à la charge des entreprises pharmaceutiques afin qu’elles publient annuellement les aides publiques qu’elles perçoivent.

L’article 32 crée une obligation de révision annuelle des prix des médicaments par le Comité économique des produits de santé.

L’article 33 oblige à prendre en compte les efforts réels de recherche et développement des industriels dans le processus de fixation des médicaments.

L’article 34 crée un programme public de production et distribution de médicaments essentiels concernés par des ruptures d’approvisionnement et des arrêts de commercialisation dont la gestion serait confiée à la pharmacie centrale des armées et à l’agence générale des équipements et produits de santé.

L’article 35 crée à compter du 1er janvier 2022 un pôle public du médicament, des dispositifs médicaux et de la recherche pour contribuer à la mise en œuvre d’une politique publique du médicament au service des besoins en santé de la population. Cet établissement public aura pour missions de contribuer à la recherche médicale et pharmaceutique au service des patientes et des patients et des établissements de santé, d’évaluer les bénéfices et les risques liés à l’utilisation des médicaments, et d’assurer une information publique transparente sur les médicaments, les dispositifs médicaux et leurs effets. Il aura également pour mission d’assurer la continuité d’approvisionnement des médicaments essentiels en mobilisant, le cas échéant, des moyens publics pour les produire et les distribuer sur le territoire national. Le chapitre II renforce le contrôle sanitaire des dispositifs médicaux qui reste aujourd’hui très déficient comme l’a montré le récent scandale des implants files.

L’article 36 élargit la liste des incidents devant faire l’objet d’une déclaration obligatoire sans délai à l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) sur les dysfonctionnements des dispositifs médicaux.

L’article 37 crée un observatoire citoyen des dispositifs médicaux qui a pour mission de garantir la transparence des données issues de la surveillance des incidents pouvant survenir lors de l’utilisation d’un dispositif médical. La reconstruction d’une psychiatrie humaine

Alors que la ministre de la santé a annoncé une augmentation de l’enveloppe dédiée aux hôpitaux psychiatriques, le budget du secteur n’a cessé d’être rogné depuis des années, entraînant une dégradation de la continuité des soins et de la cohésion des équipes. S’il existe une carence globale de moyens financiers et humains pour le secteur psychiatrique, le manque de structures médico-sociales est particulièrement criant en pédopsychiatrie. Il en résulte des prises en charge retardées et des durées d’attente variables selon les territoires.

Contrairement à la tendance actuelle qui voudrait que la psychiatrie soit exclusivement cantonnée au domaine médical, cette discipline devrait davantage mobiliser les travaux issus des sciences cognitives, mais également des sciences humaines, de la philosophie et de la psychanalyse, pour développer le soin relationnel.

Nous récusons toute politique d’homogénéisation des pratiques, qui détruit la cohérence des équipes, instrumentalise la parole des patients, et fige la capacité d’inventer à force d’injonctions paradoxales. Il s’agit pour nous de refonder et de construire une discipline qui associe soin et respect des libertés individuelles et collectives.

Il est également temps d’en finir avec l’augmentation continuelle du recours à l’isolement et à la contention. La contrainte doit cesser d’être la norme. Le droit des patient.e.s, hospitalisé.e.s ou non, est régulièrement ignoré, parfois volontairement bafoué. La psychiatrie et le secteur médico-social doivent pouvoir s’appuyer sur des équipes stables avec des personnels non interchangeables, quel que soit leur statut. Ils doivent pouvoir bénéficier d’une assise solide qui autorise la parole et propose de véritables évolutions de carrière.

Le titre VII de ce texte ambitionne donc de reconstruire une psychiatrie humaine au service des patient.e. s.

Afin de jeter les bases d’un tel projet, l’article38 redéfinit la psychiatrie comme une discipline médicale à part entière au même titre que la médecine-chirurgie-obstétrique. Elle a pour mission de lutter contre les maladies mentales en tenant compte de la triple dimension bio- psycho-sociale propre à chaque individu. Cet article prévoit également que le secteur psychiatrique soit la référence du dispositif public de lutte contre les maladies mentales. à ce titre, il garantit une cohérence du parcours de soins et une proximité des soins en s’appuyant sur un maillage territorial d’établissements de santé dont le cadre d’intervention est le bassin de vie.

L’article 39 conditionne les projets de regroupements des centres médico-psychologiques et des centres médico-psycho-pédagogique à l’accord préalable des équipes professionnelles et des représentants des usagers.

L’article 40 prévoit des mesures de formation destinées aux soignantes et soignants pour lutter contre toute pratique coercitive en établissements de soins psychiatriques.

L’article 41 demande au Gouvernement un rapport sur l’impact du fichage des personnes en soins psychiatriques sans consentement.

L’article 42 prévoit les dispositions spécifiques aux outre-mer.

Enfin, l’article 43 concerne le gage financier des mesures proposées.
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Manifestation à Paris avec les pompiers, très nombreux, et des soignants moins nombreux mais très dynamiques.
Convergence totale pour défendre nos deux services publics !



Tous avaient à cœur de dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, le manque de moyens, la menace qui pèse sur leur retraite à 57 ans, la stagnation des effectifs professionnels, la non revalorisation de la prime au feu, l'augmentation du nom...
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Scandaleux. Alors qu'il multiplie les beaux discours en matière d'écologie, le gouvernement diminue les crédits dans le budget 2020 et renonce à atteindre les objectifs affichés.
Scandaleux. Alors qu'il multiplie les beaux discours en matière d'écologie, le gouvernement diminue les crédits dans le budget 2020 et renonce à atteindre les objectifs affichés. Seulement 800 millions d'euros seront ainsi mobilisés en 2020 pour la ré...
Lire la suite - 10-10-2019

Scandaleux. Alors qu'il multiplie les beaux discours en matière d'écologie, le gouvernement diminue les crédits dans le budget 2020 et renonce à atteindre les objectifs affichés. Seulement 800 millions d'euros seront ainsi mobilisés en 2020 pour la rénovation des logements au titre du crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), contre 900 millions l'an passé et 1,6 milliard en 2017. Impossible dans de telles conditions de prétendre rénover 500 000 « passoires thermiques » par an, une urgence pourtant exprimée de toutes parts.

Non content de diminuer l'enveloppe globale, le gouvernement créé de surcroît une véritable « usine à gaz » en transformant un crédit d'impôt accessible à tous en prime versée sur demande par l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat (ANAH) à un public ciblé. Tous ceux qui, un jour, ont eu à monter un dossier auprès de l'ANAH apprécieront ce « choc de simplification ». De cette course d'obstacles, 20% des ménages, qualifiés de « plus aisés » seront en outre exclus. Une catégorie qui démarre dès 48 000 euros par an pour un couple avec deux enfants. Drôle de conception de « l'aisance financière ».

D'autres solutions existent pourtant pour financer au niveau requis la transition écologique. Mais les amendements que nous avons déposés ont tous été rejetés au motif qu'ils représentaient une charge, c'est-à-dire un coût. Au nom de l'article 40, il est donc interdit de débattre à l'Assemblée nationale des investissements et des moyens à mettre en œuvre pour relever le défi du changement climatique. Tous ceux qui se mobilisent actuellement pour la planète, particulièrement les jeunes, apprécieront.

Fabien Roussel, député et secrétaire national du PCF, membre de la commission des finances
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L'allongement de la vie ne doit pas se traduire forcément par travailler plus longtemps
Le premier argument, l’affolement démographique. Nous serions bien trop peu d’actifs par rapport aux retraités : 4 pour 1 en 1960, 2 pour 1 en 2000 et 1,5 pour 1 d’ici 2040, selon les projections. Mais il masque une chose majeure, c’est que les richesses créées par actif ont énormément augmenté : en 2000 on produit 4 fois plus qu’en 1960, en 2040 on produira 1,6 à 2 fois plus qu’en 2000 (selon des projections très raisonnables).
C'est dire que l’enjeu, c’est la production de richesses ! Mais alors pourquoi « ils » sont obsédés par cette réforme ? Parce qu’il est de moins en moins possible de concilier gains pour le capital et développement du système de retraite. Il faut choisir. Et...
Lire la suite - 09-10-2019

C'est dire que l’enjeu, c’est la production de richesses ! Mais alors pourquoi « ils » sont obsédés par cette réforme ? Parce qu’il est de moins en moins possible de concilier gains pour le capital et développement du système de retraite. Il faut choisir. Et « eux » ont choisi le capital. Leur système est construit pour appauvrir et diminuer les pensions, ouvrant largement la place à la capitalisation. Il ouvre la voie à bien plus que 42 systèmes spéciaux… de capitalisation, par entreprise, secteur ou profession, comme on l’observe là où un système similaire a été mis en place. L’inégalité au carré ! Il ouvre la voie à un cumul retraites/travail, à un recul de l’âge réel de cessation d’activité ! Cela nous montre le chemin : la création de richesses et la lutte contre le capital sont les deux enjeux majeurs pour un système de retraites à la hauteur des défis du XXIe siècle ! Cela tombe bien, car ce sont les deux leviers des propositions de financement de notre contre-projet : taxer les revenus financiers du capital des entreprises et favoriser l’élargissement de la masse salariale et de l’emploi pour les recettes et la croissance saine, en taxant plus fortement les entreprises qui suppriment des emplois, les autres étant taxées au taux normal. Agir sur les entreprises pour une autre croissance est l’enjeu politique majeur de la bataille sur les retraites. Comme d’ailleurs de la bataille écologique ou industrielle ! Le deuxième argument d’E. Philippe : « Nous prenons notre temps, ne vous en faites pas. Nous trouverons des aménagements équitables, voire justes, pour les régimes spéciaux, et pour les fonctionnaires (soignants et enseignants, notamment). » C’est une arnaque pour endormir les mobilisations. En réalité, il veut prendre la décision de principe le plus vite possible. Quitte à ensuite prendre le temps pour la mise en musique ! Enfin, est intervenue la mise en scène d’E. Macron : « Âge ou durée de cotisation » ? Traduction : voulez-vous être mangés frits ou bouillis ? Dans les deux cas, il s’agirait de consacrer moins aux retraites ! « Travailler plus longtemps », répète-t-il systématiquement. Et d’ailleurs, la « clé de voute » du système, c’est que la part du PIB consacrée aux retraites resterait plafonnée à 14 % du PIB… que le nombre de retraités s’accroît ! Et en cas de récession, on aurait une diminution franche des pensions. C’est cela ce que permet leur système par point : piloter d’en haut la part des richesses créées consacrée aux retraites. Ils avancent masqués car les Français ont compris qu’on veut les arnaquer : 64 % des gens ne pensent pas que la réforme permettra de maintenir un système des retraites solidaires (sondage Les Echos, juillet 2019). Alors il faut entamer une campagne d’explications et de mise en débat de nos propositions. Le système prétendument juste et simple présenté par J.-P. Delevoye est une entreprise de démolition au service du grand capital financier et de ses intérêts dont E. Macron est un représentant patenté. Il ne permettra pas plus de clarté, ni plus de justice, ni l’équilibre financier du système sur longue période, et encore moins d’équité, sauf à interpréter la généralisation d’une pension médiocre comme un progrès vers l’équité. Il ne répond pas aux défis humains et économiques de notre temps. Nous nous y opposons et proposons une autre réforme de progrès social, avec un volet financier, un volet démocratique, une unification de progrès des régimes, une simplification et le respect des principes de solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle, des prestations connues, une réelle transparence. Un système responsabilisant les entreprises pour une tout autre croissance et activité, car les pensions sont financées par un prélèvement sur les richesses créées. Il s’agit de faire connaître nos propositions, mener le débat avec les forces sociales, les travailleurs et tous les citoyens. Employons-nous en même temps à construire un front unifié contre ces projets du gouvernement. Participons à toute initiative permettant d’avancer en ce sens. La clé de voûte du système Macron-Delevoye ? Tout ramener à un seul paramètre : la valeur du point, qui sera imprévisible car elle variera et sera déterminée chaque année par un aréopage technocratique, de façon à imposer que les dépenses pour les retraites par répartition se limitent à 14 % du PIB, voire moins. Il s’agit de rassurer le grand capital, les « investisseurs financiers internationaux » et de les nourrir. Le niveau de pension, en revanche, restera indéfini, avant de liquider ses droits, de même que l’âge de cessation effective du travail. Nous dénonçons une réforme au service de la rapacité du grand capital (actionnaires, fonds d’investissement, fonds de pension, grandes banques…). Se sentant menacé par la crise qui vient, il veut protéger à tout prix ses profits égoïstes, quitte à faire plonger tout le monde et la planète avec. La réalité, c’est que l’immense majorité des travailleurs, salariés ou indépendants, du public ou du privé, travaillera plus longtemps et touchera des pensions réduites. L’hypocrisie du projet d’E. Macron consiste à faire croire que l’âge légal de départ à la retraite n’est pas remis en cause, alors qu’il crée les conditions d’être obligé de continuer à travailler, voire à cumuler pension et travail. Ces gens-là jouent sur les mots et jouent avec la vie des gens : que vaut un âge-pivot si on est obligé de continuer à travailler jusqu’à 70 ans ? C’est un hold-up sur les années meilleures années de vie à la retraite, doublé d’un hold-up sur les richesses créées par les travailleurs. Dans tous les pays où ces systèmes par points ont été instaurés, cela s’est soldé par des régressions sociales de grande ampleur, voire des défaillances du système lui-même (âge moyen de départ à 66 ans en Suède, niveau de vie des plus 65 ans inférieur de 15 % à celui de l’ensemble de la population alors qu’il est le même en France, pensions équivalentes à 53 % du salaire de fin de carrière). Outre cela, la pension sera calculée sur les salaires tout au long de la durée d’activité, ce qui débouchera nécessairement sur leur diminution. C’est « ceinture et bretelle » pour le capital et ses profits. La réalité, c’est une complexité encore plus grande avec un système par points bourré d’exceptions avec des points supplémentaires, parfois des points « bonifiés », d’autre fois des points en moins, voire des malus, etc. Les préconisations de Jean-Paul Delevoye inventent une répartition sans solidarité avec un système qui, tout au long de la retraite, reproduit et amplifie toutes les inégalités de carrière et n’offre aucune visibilité sur le niveau des futurs droits par rapport au salaire. La pension pourra diminuer d’une année sur l’autre en fonction des évolutions économiques et démographiques. Dénonçons ce projet et éclairons sur sa logique. Nous avançons des propositions cohérentes pour une réforme alternative, dont notre système a tant besoin. Elles permettraient de dégager d’ici 5 ans entre 70 et 90 milliards d’euros supplémentaires, d’assurer la possibilité de partir effectivement à partir de 60 ans, avec une pension digne, tout en ayant la liberté de continuer de partir plus tard si on le souhaite. D’un système plus unifié. La logique de la bataille sur les retraites ? Un combat majeur de toute la société face au capital financier, d’une part sur la répartition des richesses, d’autre part sur l’utilisation des richesses par les entreprises : nourrir le capital et les profits égoïstes ou développer avec l’ensemble des richesses une production visant à libérer du temps de vie épanoui et en bonne santé, au-delà du travail ? Pour cela, les défis majeurs du chômage (y compris le sous-emploi), de la financiarisation et de l’irresponsabilité des grandes entreprises et groupes multinationaux doivent être relevés. Ce sont ceux d’une tout autre production, d’un tout autre développement visant un but social et écologique en même temps qu’une production de richesses. Nous sommes face à un véritable enjeu de société et de civilisation. Nos propositions visent à entrer dans une dynamique de progrès pour emmener toutes les entreprises vers une autre logique. D’abord le financement : il faut augmenter la masse de cotisations, de façon juste et efficace. Premièrement, il faut mettre à contribution les revenus financiers des entreprises et des banques. Taxés à 10 % cela apporterait plus de 30 Md€ au nouveau système. Deuxièmement, pour pousser l’assiette salaires et la base emploi de financement du système de retraites, il faut pénaliser les entreprises qui diminuent l’emploi et la masse salariale, en leur imposant un taux de cotisations plus élevé. Cela favorisera les entreprises s’engageant dans une autre logique, car elles supporteraient un taux normal sur une assiette élargie. Il faut en outre une réorientation du crédit bancaire aux entreprises et de la politique monétaire. Ainsi, à l’opposé du statu quo, les communistes proposent une réforme de progrès social, pour un nouvel âge du système de retraites. Ce qui a été possible à la Libération, sous l’impulsion d’Ambroise Croizat, demande aujourd’hui une nouvelle innovation sociale et démocratique. La démocratie est d’ailleurs la grande absente de la concertation qu’a menée le gouvernement. Elle semble bien être la grande absente des décisions à prendre. Et c’est l’absente quasi-certaine du nouveau système où un conseil technocratique décidera du principal (le point, sa valeur), poursuivant la ligne constante depuis 1967 (interrompue transitoirement en 1982) de dessaisir les intéressés de la gestion du système. Récusons aussi l’illusion d’un système par points « sympa » et prétendu équitable, comme le prône la CFDT, ou comme l’a longtemps prôné Th. Piketty. Enfin, à l’opposé des projets ultra-marchandisés, individualistes et inégalitaires, il s’agit d’ouvrir le chantier du développement d’un véritable service public du troisième et du quatrième âge. *** Les mois à venir permettront d’engager une bataille politique et idéologique sur les richesses créées et leur répartition. Notre système actuel de retraites est déstabilisé, rendu plus inégalitaire, cloisonné, non démocratique et de moins en moins lisible par les attaques successives depuis le début des années 1990. Nous voulons engager un grand débat national sur le système de retraites avec nos propositions pour une tout autre réforme. Les organisations progressistes doivent débattre pour chercher à converger sur une réforme cohérente, au niveau des défis actuels. C’est l’appel que nous avons lancé, par la voix de Fabien Roussel, tant à notre université d’été qu’à la Fête de l’Humanité. Frédéric Boccara, membre du CEN
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Stoppons la criminelle invasion turque contre le Kurdistan syrien
Après plusieurs mois de menaces, d'intimidations et de bruits de botte, la Turquie annonce, avec l'assentiment de D. Trump, une nouvelle offensive criminelle contre le Kurdistan de Syrie. Le Rojava a proclamé son autonomie lors du soulèvement populaire de 2011 mettant en œuvre des expérimentations démocratiques, pacifistes, féministes et anticapitalistes.
Les Kurdes de Syrie avec les forces arabes ont aussi constitué la principale force armée, alliée de la coalition internationale, pour lutter contre l'Etat islamique.

La Turquie d'Erdogan ne pouvait l'accepter, elle qui impose une chape de plomb dict...
Lire la suite - 08-10-2019

Les Kurdes de Syrie avec les forces arabes ont aussi constitué la principale force armée, alliée de la coalition internationale, pour lutter contre l'Etat islamique.

La Turquie d'Erdogan ne pouvait l'accepter, elle qui impose une chape de plomb dictatoriale sur son peuple et n'a de cesse de briser les aspirations à vivre libre du peuple kurde.

La Turquie d'Erdogan a pour cela apporté son soutien aux organisations islamistes et s'est engagée dans une politique d'extension territoriale en Syrie et en Irak. Cette agression qui se prépare, sans aucune légalité internationale, aura des conséquences dramatiques:

Sans nul doute, les troupes turques et leurs supplétifs vont se livrer, des pillages, des destructions et commettre des crimes contre les droits humains comme ce fut le cas à Afrin.
Ankara entend opérer un nettoyage ethnique pour chasser les kurdes de leurs terres comme elle l'a déjà fait avec les Arméniens.
Elle ouvre un nouveau foyer de guerre qui renforcera l’État islamique.
Aux abois dans son propre pays, sanctionné par ses électeurs R.T. Erdogan se lance dans une fuite guerrière afin de coaliser un électorat ultra-nationaliste.

Le Parti communiste français condamne solennellement l'invasion qui se prépare et appelle le gouvernement de la France à saisir en urgence le Conseil de sécurité. Les Kurdes doivent être placés sous protection internationale pour éviter de criminels massacres alors qu'ils incarnent la paix et la démocratie au Moyen-Orient. Le PCF s'associe à toutes les initiatives de solidarité.
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Budget 2020 : Président des riches - acte III
Communiqué des député.e.s communistes

Le Gouvernement vient de dévoiler le projet de budget pour 2020.

DerrieÌ€re une intense stratégie de communication autour du pouvoir d’achat et de la protection de l’environnement, personne ne s’y trompera.
Hors de question de financer la baisse d’impoÌ‚t sur le revenu de 5 milliards d’euros par les plus aisés, les niches fiscales ou encore les avantages dont bénéficient les grandes entreprises. Ce seront donc tous les Français, en particulier les plus précaires, qui ...
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PLAN D’URGENCE
pour la santé, l’action sociale
et l’hôpital public
Les propositions des parlementaires communistes
Depuis février 2018, nos groupes parlementaires à lA’ ssemblée nationale et au Sénat mènent un Tour de France des Hôpitaux et des EHPAD.
Plus de 150 visites ont été réalisées en métropole comme en Outre-Mer. Nos...
Lire la suite - 27-09-2019

Depuis février 2018, nos groupes parlementaires à lA’ ssemblée nationale et au Sénat mènent un Tour de France des Hôpitaux et des EHPAD.
Plus de 150 visites ont été réalisées en métropole comme en Outre-Mer. Nos rencontres avec des personnels, des syndicalistes, des membres de comités de défense ou de vigilance, des usagers, des élu.e.s, ont révélé l’urgence de changer de politique et de débloquer des moyens financiers et humains. De très nombreuses directions d’établissements nous ont alerté.e.s sur un système à bout de souffle !

Les hôpitaux ont besoin de 100 000 emplois maintenant et les EHPAD de 300 000 sur 3 ans.

Pour stopper le démantèlement du service public hospitalier, nous avons déposé deux propositions de lois : l’une exigeant un moratoire contre les fermetures d’établissements, de services et de lits, l’autre redéfinissant les hôpitaux de proximité.

Ce sont ces mesures d’urgence que nous présentons ici et que nous allons traduire en nouvelle proposition de loi.

- Lutter contre les déserts médicaux
- Améliorer l’accès aux soins
- Financer l’hôpital public et les besoins en santé
- Reconstruire une psychiatrie humaine
- Améliorer les conditions de travail et de prise en charge dans les EHPAD
- Structurer une politique publique du médicament

Ensemble, nous pouvons bâtir l’hôpital de demain adossé à un système de protection sociale digne du XXIème siècle. Telle est l’ambition de notre plan d’urgence pour la santé, le médico-social et l’hôpital public.
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Meeting de Fabien Roussel
Extraits du discours de Fabien Roussel au meeting de la Fête de l’Humanité, le 14 septembre 2019.

Nous faisons 5 propositions, 5 idées pour montrer que notre pays peut, encore et toujours, croire en des Jours Heureux. (...)
1. En commençant par une vraie réforme des retraites ! C’est notre première proposition.

Que l’on nous parle d’allonger l’âge de départ à la retraite à 64 ans ou d’allongement de durée de cotisation...
Lire la suite - 14-09-2019

1. En commençant par une vraie réforme des retraites ! C’est notre première proposition.

Que l’on nous parle d’allonger l’âge de départ à la retraite à 64 ans ou d’allongement de durée de cotisation, dans les deux cas il y a le mot « allonger » et on sait ce que ça veut dire : travailler plus !

Trente ans que ça dure ! Réforme Balladur : travailler plus ! Réforme Fillon : travailler plus ! Réforme Touraine : travailler plus ! Réforme Macron : travailler plus ! Et au final, c’est gagner moins !

Nous ne voulons pas de cette réforme, et le premier rendez-vous pour dire non, c’est le 24 septembre prochain. Soyons nombreux et nombreuses pour défendre notre système de retraite !

Parce que nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !

Et parce qu’il y a un autre choix : celui de faire cotiser tous les revenus, y compris ceux des actionnaires, des financiers, des rentiers.

Savez-vous combien ils ont touché, eux, les rentiers ? 298,8 milliards d’euros de revenus financiers pour l’année 2018 ! Ils cotisent 0 pour la retraite ! Ils veulent s’attaquer aux régimes spéciaux ? Voilà un régime spécial qu’il faut supprimer !

Enfin, pourquoi ces ultra riches ne cotiseraient-ils pas sur leurs revenus comme vous, comme les ouvrier·e·s, les secrétaires, les infirmièr·e·s ?

300 milliards d’euros ! En leur appliquant le taux de 10,45 %, comme sur nos fiches de paye, c’est tout de suite 30 milliards d’euros qui rentrent dans les caisses de retraites !

Alors stop aux régimes spéciaux de la finance, fini les privilèges pour la finance !

Ce taux, on propose même de le moduler en fonction des choix des entreprises, selon leur politique en faveur de l’emploi, de l’environnement.

Voilà ce que nous proposons pour une réforme digne d’Ambroise Croizat : après l’impôt révolutionnaire, on vous propose la cotisation révolutionnaire !

C’est le chemin pour garantir une vraie pension. Ce que nous voulons : 1 500 euros minimum et la retraite dès 60 ans. Et c’est la même ambition pour ADP, Aéroport de Paris.

Saviez-vous que le programme des Jours Heureux, c’est aussi celui qui a donné naissance à ADP ? C’est en effet Charles Tillon, ministre communiste de de Gaulle, qui a signé, en 1945, l’ordonnance de création d’un aéroport international pour notre pays, gage de son indépendance et de sa sécurité.

Même ça ils aimeraient le privatiser !

C’est pourquoi je vous invite à signer la pétition demandant la tenue d’un référendum sur ce sujet. Ouvrons ce débat sur les secteurs stratégiques de notre pays !

Nos aéroports, nos ports, nos barrages, nos outils de productions énergétiques, ils veulent tout vendre ! Pour nous, ce sont des biens de la nation. Il est hors de question de les vendre ! Sinon, quand tout sera vendu au privé, on sera privé de tout !

On a déjà vu ce que cela faisait avec nos autoroutes, alors : Stop ! ADP, il faut gagner !

Battons-nous pour obtenir ce référendum, pour donner le droit aux Français de choisir !

Oui, l’urgence elle est là, elle est démocratique, mais elle est aussi sociale ! Car la France est riche.

Entre 2017 et 2019, les 500 plus grandes fortunes de France ont vu leur patrimoine grossir et passer de 570 milliards d’euros à 700 milliards d’euros ! C’est ça la politique du Président des riches.

Vous vous rendez compte : 130 milliards d’euros de plus pour les 500 familles les plus riches ! Soit + 22 % ! 22 % pour eux et des clopinettes pour nous ? Eh bien nous disons non !

Nous rêvons d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !



2. Nous réclamons, nous aussi, 22 % d’augmentation pour les salaires et les pensions, dans le privé et dans la fonction publique ! Voilà la deuxième proposition de cette rentrée pour le PCF ! (...)



3. C’est ma troisième proposition : que notre pays s’engage, s’engage vraiment, à éradiquer le chômage et la pauvreté. (...)



4. Et ma quatrième proposition sera pour le climat, car nous devons répondre à l’urgence écologique. (…)



C’est pourquoi - et c’est ma cinquième proposition - à la veille d’un sommet de l’ONU consacré au Climat, nous voulons que la France prenne une initiative inédite, interpellant tous les pays du monde et redonnant à l’ONU toute son autorité.



(...) Nous pouvons commencer dès maintenant, avec les élections municipales, avec vous, pour montrer que la gauche unie, ambitieuse et authentique peut gagner et battre la droite et l’extrême droite !

Ce que nous vous proposons, c’est d’avoir une grande ambition pour notre pays, pour l’être humain, pour la planète.

C’est écrire ensemble un programme EN commun, partagé, qui nous engagerait tous, de la base au sommet !

Oui, j’appelle à travailler à l’union, à l’union du peuple de France et à l’union des forces de gauche et écologistes sur la base d’un programme ambitieux pour notre pays.

Nous avons la main tendue et le stylo Bic ouvert pour écrire ce projet, avec vous, car sa force sera la démocratie, la souveraineté du peuple. C’est le seul moyen de reprendre le pouvoir à la finance, de reprendre en main notre destin.

Oui, cette France est belle quand elle fait gagner les valeurs de justice sociale, d’égalité, de fraternité pour tous ses citoyens et citoyennes, sans distinction de classe ou de religion !

Nous nous sommes affranchis de la monarchie, nous nous sommes libérés du nazisme, nous rêvons à présent d’une France libérée, délivrée du capitalisme et de la dictature de l’argent !

Nous y parviendrons si chacune et chacun d’entre vous s’engage, se mobilise.

Alors allez-y, envahissez les syndicats, les associations, les mouvements de jeunesse, les partis, et bien sûr la JC et le Parti communiste français !

Nous allons fêter nos cent ans et nous ne nous sommes jamais sentis aussi jeunes, aussi combatifs, aussi optimistes ! Rejoignez la Jeunesse communiste et le Parti communiste français !

Comme disait Jacques Prévert : « Plus tard il sera trop tard. Notre vie, c’est maintenant ».

Alors allons-y, maintenant ! Confiants et motivés !
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Urgence pour la paix, le climat et la planète (Fabien Roussel - Université d'été du PCF)
Discours de rentrée de Fabien Roussel, Université d'été du PCF, Aix-en-Provence, samedi 24 août 2019)
L’université d’été est devenue un moment fort de la vie de notre parti.
Elle permet de réfléchir - ensemble et avec d’autres - sur le monde dans lequel nous voulons vivre. Car une idée nous rassemble, toutes et tous, et bien au-de...
Lire la suite - 25-08-2019

L’université d’été est devenue un moment fort de la vie de notre parti.
Elle permet de réfléchir - ensemble et avec d’autres - sur le monde dans lequel nous voulons vivre. Car une idée nous rassemble, toutes et tous, et bien au-delà de nos rangs: il y a urgence à sortir du capitalisme.
Il y a urgence à bâtir un nouveau modèle de développement, à promouvoir un nouveau projet de société garantissant à toutes et à tous, de vivre dignement, de respirer un air pur, dans un monde de progrès et de paix. Oui nous voulons faire grandir cet espoir, montrer qu’il est possible de produire des richesses autrement qu’en brûlant la planète et en exploitant les êtres humains.
Ce projet de société ne peut être que démocratique. Nous voulons le bâtir avec le plus grand nombre de nos concitoyens, avec la jeunesse, avec le monde du travail et de la création, avec les forces vives du pays, avec toutes celles et ceux qui voudront partager ce combat pour une vie meilleure.
C’est utopique ? Non c’est essentiel.
Rappelez vous les promesses de l’an 2000, quand nous avons changé de siècle.
Le 21e siècle devait être celui du progrès, de la prospérité, de la paix. Qu’en est il aujourd’hui ?
Le 21e siècle est déjà bien entamé. Nous en avons parcouru un cinquième.
Qu’a-t-il réservé aux êtres humains, aux être vivants?
D’abord une crise, en 2008 qui fut la pire crise depuis 1929,
Et tous les ans de tristes records :
Record des inégalités, record de richesses accumulées dans les mains de quelques milliardaires,
record de dividendes versés dans le monde et en France,
record de catastrophes naturelles, de pics de chaleur,
record de ventes d’arme,
record de conflits, de murs bâtis entre les peuples, de nationalistes au pouvoir,
record du nombre de populations déplacées dans le monde.
Oui, ce siècle est bien loin des promesses faites aux peuples du monde.
C’est pourquoi il y a urgence à combattre ces fléaux, à sortir du capitalisme.
Ce que nous voulons, nous les communistes, c’est faire la démonstration du possible, c’est redonner de l’espoir, c’est unir et rassembler les français et les françaises autour d’un projet de société plaçant l’être humain et la planète au coeur de tous ses choix !
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L'APPEL AUX SEINE-ET-MARNAIS.E.S
voir la liste des signataires
Mardi 09 avril 2019, une diversité de parlementaires, députés et sénateurs, ont décidé le lancement d'un Référendum d'Initiative Partagée afin de s'opposer à la privatisation des Aéroports de Paris.
Lire la suite - 05-07-2019

Mardi 09 avril 2019, une diversité de parlementaires, députés et sénateurs, ont décidé le lancement d'un Référendum d'Initiative Partagée afin de s'opposer à la privatisation des Aéroports de Paris.



Depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, complétée par les lois organiques et ordinaires du 6 décembre 2013 relatives à l’application de l’article 11 de la Constitution, un Référendum d’Initiative Partagée peut être organisé à l’initiative de 1/5e des parlementaires soutenue par 1/10e des électeurs inscrits. Il ne doit pas porter sur l'objet d'une loi promulguée dans l'année qui le précède. (comment ça marche)



Le 9 mai, le Conseil constitutionnel a validé le processus lancé par les 248 parlementaires. (voir la liste)



Il s'agit de demander maintenant aux Françaises et aux Français si ils sont d'accord pour que l'aménagement, l'exploitation et le développement des aérodromes de Paris-Charles De Gaulle, de Paris-Orly, de Paris-Le Bourget, des dix aérodromes civils d'aviation générale (dont les seine-et-marnais Meaux-Esbly, Chelles Le Pin, Coulommiers-Voisins, Lognes-Emerainville ) et de l'héliport d'Issy-Les-Moulineaux revêtent du caractère de service public national au sens de l'alinéa 9 du préambule de 1946.



Le 13 juin débute le recueil des signatures durant 9 mois pour exiger la tenue du Référendum d’Initiative Partagée contre la privatisation d’Aéroports De Paris. C’est un événement politique majeur dans la vie démocratique de notre pays.



Il faut au minimum le soutien de 4.717.396 électrices et électeurs.



Nous, seine-et-marnais, seront particulièrement impactés par la privatisation des Aéroports de Paris.



En effet, plus d’un tiers de l’aéroport Roissy Paris-Charles de Gaulle se trouve en Seine et Marne et cela représente des enjeux fondamentalement structurants pour notre territoire en termes d’aménagement, de santé et d’environnement.



Beaucoup de nos concitoyens souffrent quotidiennement des nuisances aériennes. La pollution générée par l’oxyde d’azote et les particules fines est trois fois supérieure à celle du périphérique parisien. À cela s’ajoutent les problèmes liés au bruit et à l’engorgement des réseaux routiers, qui dégradent notre cadre de vie. Il est important que l’État mène aujourd’hui une politique environnementale et de santé publique volontariste, qui ne saurait voir le jour dans le cadre d’une privatisation.



De plus, ADP possède en Seine-et-Marne du foncier aménagé et vierge. Cela nous confronte directement à des problématiques d’aménagement du territoire. Alors que la construction d’un nouveau terminal sur Paris-Charles De Gaulle équivalent en surface à celui de Paris-Orly, est en discussion, il est important que l’État garde un droit de regard et de maîtrise sur les futurs ouvrages.



Notre département, avant même qu’elle soit actée, est déjà durement impacté par cette privatisation. En effet, nous ne pouvons que rapprocher la précipitation qu’eut l’État à déclencher les travaux du CDG Express sur notre territoire avec la volonté de réévaluer le cours d’ADP sur les marchés financiers ; et ce en

outrepassant les instances de concertation et leurs propositions alternatives.



Nous ne pouvons nous satisfaire de ce court-termisme, qui va à l’encontre de l’intérêt général, et dont les conséquences se répercuteront directement sur la qualité de vie des seine et marnais.



Nous lançons donc un appel citoyen qui se donne l'ambition, en Seine-et-Marne, de promouvoir les signatures nécessaires à l'obtention du Referendum d'Initiative Partagée contre la privatisation d'ADP.



Nous, les signataires de cet appel, nous nous engageons à signer le soutien à la proposition de loi référendaire visant à affirmer le caractère de service public national de l'exploitation d'ADP.
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ARJOWIGGINS, cité une nouvelle fois à l'assemblée nationale par le député et secrétaire national du PCF , Fabien Roussel interpellant le premier ministre.
" Des filières entières sont soumises aux logiques des marchés financiers...ARJOWIGGINS... Nous n'avons plus à faire à des industriels, mais à des avocats fiscalistes." "Monsieur le premier ministre, réindustrialiser la France, c&#...
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Question écrite à propos de la fermeture de V&B Fliesen de la ferté-Gaucher par le groupe Front de Gauche au conseil régional
Madame la Présidente,

Il a été récemment annoncé aux salariés de la société V & B Fliesen (ex-Villeroy & Boch) de La Ferté-Gaucher que leur entreprise fermerait ses portes à la fin du mois d’octobre pr...
Lire la suite - 25-06-2019

Madame la Présidente,

Il a été récemment annoncé aux salariés de la société V & B Fliesen (ex-Villeroy & Boch) de La Ferté-Gaucher que leur entreprise fermerait ses portes à la fin du mois d’octobre prochain.

Depuis de nombreux mois, les salariés et leurs représentants s’inquiétaient du manque de rentabilité de ce site, lié notamment à la politique industrielle de la direction allemande de V & B Fliesen GmbH et à l’absence d’investissement de la part de l’actionnaire turc Eczacibasi, qui a repris la majorité des parts de la société en 2007. Ces inquiétudes se sont donc malheureusement confirmées.

Faute de repreneur, si rien n’est fait d’ici-là, cette entreprise qui produit des carreaux de faïence mural cessera donc sa production dans les quatre mois à venir.

Les 113 salariés perdront leur emploi, avec toutes les conséquences sociales que cela implique pour ces derniers, pour leurs proches, et pour l’ensemble du territoire de la Ferté-Gaucher.

Ce serait là une catastrophe économique et sociale de plus pour ce territoire qui a déjà subi récemment la suppression de 240 emplois chez Arjowiggins : nous atteindrions ainsi en quelques mois 1000 suppressions d’emplois, en comptant les emplois induits par ces activités ! Ce serait aussi une catastrophe pour tout le département de la Seine-et-Marne, et pour toute la Région Ile-de-France. Ceci n’est pas acceptable.

Notre collectivité ne peut rester inactive, ni se résoudre à cette nouvelle fermeture d’un site industriel régional, qui fait vivre toute une économie locale, auquel sont associés des savoir-faire constitutifs de l’histoire industrielle francilienne, et qui ne peuvent être perdus.

Une solution doit donc être trouvée d’urgence pour sauver l’activité du site, ses emplois et préserver durablement le dynamisme économique du territoire. Du fait de ses compétences en matière de développement économique, il nous semble que la Région doit ici jouer pleinement son rôle.

Les syndicats ont notamment formulé une proposition de reprise d’activité sous la forme d’une SCOP, qui doit retenir l’attention et le soutien des pouvoirs publics.
D’autant plus que l’activité de l’entreprise repose sur un savoir-faire et un produit très marqués par l’identité territoriale, porteuse de débouchés et d’emplois directs et induits : la pâte blanche qu’elle utilise est unique au monde, produite dans les carrières argileuses de Provins, également pourvoyeuses d’emplois.
Par conséquent, quelles mesures envisagez-vous, Madame la Présidente, pour que la Région Ile-de-France oeuvre rapidement et concrètement, aux côtés de l’État et du Département de Seine-et-Marne, pour sauver ce
site industriel et ses activités, mais aussi maintenir, puis développer ses emplois ?

Dans l’attente de votre réponse, veuillez recevoir, Madame la Présidente, l’expression de nos cordiales salutations.

Céline Malaisé, Présidente du groupe Front de gauche

Sylvie FUCHS, conseillère régionale

Vanessa Ghiati, conseillère régionale
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UN SEUL VOTE , UN SEUL TOUR AVANT 18H
IAN BROSSAT
Nous ne nous reconnaissons pas dans le chantage imposé aux peuples : soit la poursuite du corset austéritaire, soit l’éclatement du continent dans des ensembles rivaux et concurrents. Face a la montée de l’extreme droite et des courants xénophobes et auto...
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Il faut sortir des traités, en écrire d'autres en se fixant d'autres objectifs (Fabien Roussel)
Notre liste se situe dans le prolongement des combats contre les projets d’intégration capitaliste néolibérale européenne portés par le PCF depuis les débuts de cette construction européenne. Le PCF est le seul parti français repré...
Lire la suite - 14-05-2019

Notre liste se situe dans le prolongement des combats contre les projets d’intégration capitaliste néolibérale européenne portés par le PCF depuis les débuts de cette construction européenne. Le PCF est le seul parti français représenté sans discontinuité, à la fois dans les deux chambres du Parlement français et au Parlement européen, à s’être opposé sans compromis à l’en-semble des traités européens. LePCF a été le moteur des campagnes du non de gauche au traité de Maastricht (1992) et au traité constitutionnel européen (2005).

L'Union européenne capitaliste roule vers l'abîme

Le projet d’intégration libérale capitaliste de l’Union européenne (UE) connaît une crise ma-jeure et cela a des impacts concrets sur les peuples. C’est le type de construction à l’œuvre depuis trente ans et mis en place par les classes dirigeantes européennes, bourgeoisie allemande en tête, qui emmène les peuples et les nations d’Europe dans l’abîme. Les mécanismes autoritaires associés à la monnaie unique, c’est-à-dire les dogmes budgétaires (60% du PIB pour la dette, 0,5% de déficit structurel), l’ensemble des mécanismes de contrôle de la Commission européenne (semestre européen, two-pack, six-pack), et une Banque centrale européenne «indépendante» distribuant des milliards d’euros aux banques et focalisée unique-ment sur la stabilité des prix, imposent des politiques d’austérité. Cela a des conséquences concrètes: alors que la richesse produite dans l’UE est passée de 15000 à 17200 milliards d’euros en 10 ans, le taux de travailleurs pauvres n’a cessé d’augmenter. 1 salarié·e sur 6 est aujourd’hui est un·e travailleur·euse pauvre dans l’UE. Les services publics n’ont cessé de se dégrader, hôpitaux, écoles, postes, transports.Mais attention : les directives et les règlements qui ont institué ces mécanismes autoritaires n’existent que parce qu’une majorité de député·e·s les ont approuvés ! C’est dire l’importance de renforcer dans le prochain Parlement européen les élu·e·s qui, à l’instar de Ian Brossat et des candidat·e·s de notre liste, n’ont jamais cautionné ni ne cautionneront jamais de telles mesures !Le Brexit démontre l’impasse des classes dirigeantes européennes. Les appels de Macron à la «Renaissance européenne » jouent sur les mots : son Europe se situe en fait dans la continuité de l’Europe actuelle. Les impasses politiques alliées aux effets sociaux des politiques d’austérité et aux paniques identitaires font le lit de l’extrême-droite et d’une droite radicalisée qui reprend un discours ethniciste et qui sont aujourd’hui au pouvoir dans huit pays de l’UE. Les espoirs de la social-démocratie d’ajouter un supplément d’âme social à l’Europe libérale ont buté sur l’impos-sibilité de le faire. L’Europe qui protège » ne peut pas être l’UE du tout carbone et du tout routier, l’UE sou-mise aux intérêts des lobbys des multinationales et ouverte aux quatre vents des traités de libre-échange. Les émissions de carbone sont reparties à la hausse dans l’UE, malgré les engagements de la COP 21. De plus, « l’Europe qui protège » ne peut pas être liée à l’OTAN, ni se trouver sous les pressions américaines pour augmenter le budget militaire à 2% du budget associé à la relance de la course aux armements qui fait peser une lourde menace sur la paix. Face à l’ensemble de ces défis de civilisation, il y a urgence!
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Privatisation d'ADP : le PCF appelle les Français.e.s à s'emparer du RIP
Le Conseil constitutionnel a admis la recevabilité du référendum d'initiative partagée (RIP) déposé pour empêcher la privatisation d'Aéroports de Paris.

Le PCF se félicite de cette décision qui intervient après un engagement de longue date des parlementaires communistes rejoints par de nombreux parlementaires d'autres forces politiques.
Cette privatisation serait un scandale d'État qui profiterait avant-tout aux intérêts privés. C'est la raison pour laquelle le PCF appelle les Français.e.s à s'emparer du référendum d'initiative partagé et contribuera avec ses...
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Anicet Le Pors «  Cette réforme, c'est une privatisation de l'appareil d’État  »
Greves dans la fonction publique.

L’ancien ministre communiste de la Fonction publique, Anicet Le Pors, a été reçu mardi par les députés GDR. Ensemble, ils dénoncent les dangers d’une « captation de l’action publique par le privé et par la finance ».
Quel est l’objectif de la réforme de la fonction publique portée par le gouvernement ? « à terme, elle va conduire à une privatisation de l’appareil d’état, à une captation de l’action publique par le privé et par la finance...
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Quel est l’objectif de la réforme de la fonction publique portée par le gouvernement ? « à terme, elle va conduire à une privatisation de l’appareil d’état, à une captation de l’action publique par le privé et par la finance », mesure Anicet Le Pors. L’ancien ministre de la Fonction publique, de 1981 à 1984, était mardi l’invité du groupe GDR à l’Assemblée nationale avant l’arrivée la semaine prochaine dans l’Hémicycle du projet de loi, déjà adopté en commission des Lois. « Le statut actuel de la fonction publique doit beaucoup à deux communistes : Maurice Thorez et Anicet Le Pors », relève Stéphane Peu. Pour le député PCF, l’ambition de l’exécutif n’est pas de s’attaquer frontalement à la définition de la fonction publique, « mais, en ouvrant massivement le recours à des contractuels en lieu et place des fonctionnaires, Macron entend l’éteindre progressivement ».

L’ancien ministre partage cet avis. « Cela va brouiller ses finalités et son fonctionnement. D’autres objectifs que celui de l’intérêt général vont entrer en jeu. De nombreuses garanties vont voler en éclats : sur l’impartialité des fonctionnaires, sur l’égalité entre les femmes et les hommes, et sur le maintien à distance du clientélisme et de la corruption, par exemple », relève-t-il. « L’idée est aussi d’imposer toujours plus une idéologie issue du privé, poursuit Stéphane Peu. Or l’on voit bien en ce moment, avec le procès France Télécom, que cela peut être lourd de conséquences. La perte de droits, le passage à un management privé et à une finalité qui n’est plus l’intérêt général mais la rentabilité sont destructeurs. »

Dénoncer la diversion que représente la suppression de l’ENA

Les députés GDR ont ainsi préparé 45 amendements, la plupart de suppression. « Le gouvernement s’efforce de présenter sa réforme comme purement technique. Lors des débats, nous voulons lever le voile sur ses dangers et son caractère idéologique », prévient Stéphane Peu. Ils entendent aussi dénoncer la diversion que représente la suppression de l’ENA. « Il vaudrait mieux réformer l’ENA, dont la création a été progressiste vis-à-vis du système de recrutement népotique qui existait jusque-là. En tant que ministre, j’avais par exemple ouvert une troisième voie d’accès, pour les militants syndicaux, les élus, les personnes du monde associatif. Elle a été noyée. Pourquoi ne pas la rouvrir ? » s’interroge Anicet Le Pors.

« Il y a un véritable refus de l’exécutif de débattre sur le fond », tance André Chassaigne, président du groupe, qui fustige les quelque 80 renvois à des décrets prévus, pour enjamber la représentation nationale. « Je note aussi que ce projet ne combat absolument pas le pantouflage et le rétropantouflage. C’est-à-dire le va-et-vient des hauts fonctionnaires entre le public et le privé. Des inspecteurs des finances qui vont dans le privé, cela se fait depuis des années. Mais aujourd’hui de plus en plus ils reviennent. Pourquoi ? Quels sont leurs objectifs ? Cela veut dire que le privé met la main, ou tente de le faire, sur l’action publique », souligne Anicet Le Pors, qui soumet une proposition : « rendre la sortie de la fonction publique très onéreuse et irréversible ». Il insiste également pour ne pas rester sur la défensive : « Il faut montrer que le statut général des fonctionnaires doit devenir la référence sociale pour tous, y compris dans le privé. »

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Pour une Europe de la paix, contre l'Europe du surarmement (Fabien Roussel)
Initiative PCF- Die Linke
Hommage à Jean-Pierre Timbaud :
Pour une Europe de la paix, contre l'Europe du surarmement
Chère Maryse Veny petite fille de Jean-Pierre Timbaud,

Chère Michèle Gauthier, fille d'Henri Gauthier,

Chère Carine Picard Niles, petite fille d'Odette Niles, représentant ici l'Amicale Chateaubriant Voves Rouillé Aincourt

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Chère Maryse Veny petite fille de Jean-Pierre Timbaud,

Chère Michèle Gauthier, fille d'Henri Gauthier,

Chère Carine Picard Niles, petite fille d'Odette Niles, représentant ici l'Amicale Chateaubriant Voves Rouillé Aincourt

Cher Claude Ven représentant la Fédération CGT Métallurgie ainsi que son Institut Histoire Sociale qui est installée ici même dans leur Maison des Metallo

Mesdames et messieurs les représentants des organisations et associations militant pour la paixMesdames et messieurs les parlementaires

Mesdames et messieurs les élu·es de Paris

Cher·es ami·es, cher·es camarades

Je suis heureux de nous voir réunis ici en cette veille du 8 mai et des célébrations de la Victoire contre le nazisme, avec notre camarade Jörg Schindler, secrétaire général de Die Linke. C'est une initiative à laquelle je tenais particulièrement et dont nous avons convenu fin avril avec Berndt Riexinger, le co-président de Die Linke que j'ai eu le plaisir de recevoir à Paris, au siège du Parti. Il est pour nous très important à la fois de faire vivre la mémoire de la Grande Victoire de 1945 contre le fascisme, de rendre hommage aux héros morts en déportation et exterminés, Juifs, Tsiganes, homosexuels, communistes, progressistes. Mais aussi de rendre hommage aux héros de la Résistance tombés dans toute l’Europe, du maquis des Glières aux actions de la résistance allemande.

Ce n’est pas uniquement une question de mémoire. La lutte continue aujourd’hui contre le fascisme, contre la montée des idéologies nauséabondes, racistes et des idéologies de guerre en Europe. Les appels à la haine s’entendent aujourd’hui à nouveau partout en Europe.

Comme l’a écrit Berthold Brecht, « Le ventre est encore fécond d’où est sorti la bête immonde ». Nous sommes ici pour dire ensemble que le seul projet européen qui vaille, c'est celui qui renforce véritablement la fraternité et la solidarité entre les peuples dans le respect de leur souveraineté – et non leur mise en concurrence exacerbée ;

le seul projet européen qui vaille, c'est celui qui défend les intérêts des classes populaires et des travailleurs –et non ceux des banquiers et des multinationales ;

le seul projet européen qui vaille, c'est celui qui fait de la construction de la paix et d'une culture de paix son axe essentiel et sa priorité absolue.

C’est cette ambition-là que nous voulons porter, à rebours du modèle ultra-libéral dont Emmanuel Macron et Angela Merkel veulent intensifier la marque, au nom d’un« couple franco-allemand » autoproclamé moteur de l’Union européenne.

Un couple tellement centré sur la domination qu’il passe son temps à s’affronter pour savoir qui est le plus fort des deux !

Nous, les communistes, nous formons avec Die Linke un autre couple franco-allemand ! Un vrai couple, dont les relations sont fondées sur les principes d'égalité, de solidarité et d'épanouissement respectif.

Notre « couple franco-allemand », c'est celui qu’incarnait le syndicaliste et dirigeant politique communiste, Jean-Pierre Timbaud, auquel nous voulons rendre un hommage fraternel ce soir. Bien d'autres avec lui ont porté ce combat pendant la guerre, le combat commun des classes ouvrières française et allemande, le combat commun des communistes français et allemands ; le combat commun des démocrates, femmes et hommes, militant-es de l'émancipation humaine et sociale – français et allemands- qui s'engagèrent dans la Résistance et ont abattu nazisme et fascisme il y a 75 ans.

Notre couple franco-allemand, c'est celui qui se lève pour s'opposer à l'augmentation indécente des budgets de Défense, sur ordre de l’OTAN, pour atteindre 2 % du PIB d'ici 2024. L’OTAN exige en outre que 20% de ces budgets faramineux soient consacrés à l’achat d’armement neuf.

La France va dépenser 295 milliards d’euros au total pour sa défense entre 2019 et 2025 alors que toutes les politiques publiques sont privées de l'argent indispensable pour rénover et développer nos infrastructures et nos services publics de santé, d'éducation, de transport, de culture. Sur le nucléaire, pour la même période, le budget de la modernisation est en hausse de 60% par rapport à la période précédente ! Il passera de 23 milliards à 37 milliards d’euros. 14,5 millions d’euros par jour !

A-t-on besoin d’investir 14,5 millions d’euros par jour dans la modernisation nucléaire quand notre pays a tant besoin d’hôpitaux, d’écoles, de services publics ?

Savez-vous ce que cet argent représente ? Nos amis du Mouvement de la paix ont fait le calcul, c'est simple : 1 missile M51 c'est l'équivalent de 100 scanners médicaux mais des départements entiers du pays se transforment en déserts médicaux ; 1 Mirage, c'est l'équivalent de deux collèges en milieu rural mais nos campagnes, notre ruralité se meurt un peu plus chaque jour

Tout le monde appelle à la paix mais les dépenses mondiales d'armement explosent à nouveau : 1 700 milliards de dollars pour 2017 dont la moitié pour les seuls pays membres de l'OTAN.

Non seulement nous nous emprisonnons dans la stratégie belliciste de l'OTAN mais nous en « rajoutons » quand Macron et Merkel cherchent, à relancer le projet d'« une Europe de la Défense » .

Cette « Europe de la défense » qu'ils appellent de leurs v½ux en agitant toutes les peurs, les haines possibles, ces 13 milliards d'euros de dotation, prévu pour 2021-2027, pour le « Fonds européen de la Défense », c'est le « cadeau » qu'ils réservent à l'industrie d’armement, à l'affût de toutes les bonnes affaires, les bonnes guerres…

« Qui veut la paix, prépare la paix » et c’est pour cela que nous appelons l’Europe, la France et l’Allemagne à ne pas vendre d’armes aux pays en guerre, aux dictatures, aux pays qui entretiennent des conflits coloniaux, expansionnistes, soutiennent le terrorisme international ; la France ne doit pas vendre des armes à l’Arabie saoudite, 11 milliards d’euros en 9 ans, et prétendre que ces armes ne sont pas utilisées au Yemen !

Nous appelons à interdire toutes les opérations militaires extérieures en dehors des résolutions de l’ONU ; nous appelons à redonner tout son rôle à cette organisation internationale au lieu de promouvoir le devoir d’ingérence.

Et nous appelons à signer et à ratifier le traité international d'interdiction des armes nucléaires ; Nous disons NON à l'« Europe de La Défense » et oui à la dissolution de l'OTAN. Et sans attendre, la France doit quitter l’OTAN.

L’ « Europe de la défense » et l’OTAN doivent être remplacés en Europe par un traité de coopération et de sécurité collective qui implique tous les pays du continent en mettant un terme aux stratégies de tensions et de surarmement ; nous opposons à l’idée de militarisation sans fin du continent l’idée de sécurité collective, principe qui est un des fondements de la charte des Nations Unies selon lequel les mesures de défense prises par un État ne doivent pas compromettre la sécurité d’un autre état. La tenue, sous l’égide de l’ONU, d’une conférence pan-européenne de paix et de sécurité collective est urgente et nécessaire pour faire baisser les tensions entre l’UE et ses voisins. Ce qui a été possible en pleine guerre froide, avec la conférence d’Helsinki, l’est d’autant plus aujourd’hui.

Nous appelons à abroger les accords de libre-échange pour les remplacer par des accords de maîtrise des échanges avec les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique…

Nous appelons à réinvestir l'ONU et ses agences pour qu'elles soient de véritables outils au service de la prévention des conflits et du développement humain.

Nous appelons à bannir les racismes, les discriminations, et à restaurer la justice et l'égalité des droits, à conquérir de grandes avancées sociales pour les travailleuses et travailleurs du monde entier.

L'Europe de la paix, chers amis, chers camarades, c’est celle qu’a portée Jean-Pierre Timbaud au moment mourir.

C’est notre vision à nous aujourd'hui, c’est celle d'une union de peuples et de nations libres, souverains et associés.

« C'est le plus grand des combats », nous exhortait Jaurès et nous ne cesserons jamais d'en faire notre priorité car elle donne tout son sens à une Europe des gens, une Europe qui n'a d'autre visée que l'humain d'abord. C’est dans cet esprit que nous nous battons pour faire élire au parlement européen, le 26 mai, le plus de députés communistes, de Die Linke et de la gauche européenne.
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Élections européennes. Le comité de soutien du PCF fait le plein
Costa-Gavras, Bernard Thibault, Josiane Balasko, les Pinçon-Charlot, Lassana Bathily, Patrick Pelloux comptent parmi les nombreux appuis à la liste menée par Ian Brossat.
«Il commence à se dire ici ou là, dans les milieux autorisés, que notre campagne frémit. Il est vrai que, quand je vois cette assistance, sa diversité, ça me conforte dans l’idée qu’il se passe quelque chose. » à trois sem...
Lire la suite - 06-05-2019

«Il commence à se dire ici ou là, dans les milieux autorisés, que notre campagne frémit. Il est vrai que, quand je vois cette assistance, sa diversité, ça me conforte dans l’idée qu’il se passe quelque chose. » à trois semaines du scrutin, Ian Brossat était entouré, ce lundi soir, du comité de soutien à la liste qu’il conduit pour les européennes. Sous la coupole Niemeyer, place du Colonel-Fabien, à Paris, les communistes ont accueilli syndicalistes, artistes, associatifs, intellectuels… Après le président de ce comité de soutien, le héros de l’Hyper Cacher, Lassana Bathily, c’est d’abord Bernard Thibault et Monique Pinçon-Charlot que le président du Conseil national du PCF, Pierre Laurent, le Monsieur Loyal de l’événement, invite sur scène. « S’agissant d’élections européennes, l’absence de progrès social est l’un des facteurs du divorce entre une grosse partie du peuple et les politiques menées », dénonce l’ex-secrétaire général de la CGT, désormais représentant à l’Organisation internationale du travail, estimant essentiel de mettre sur la table des « propositions alternatives » face à la « compétitivité sans cesse mise en avant pour justifier les régressions sociales », alors que d’ores et déjà « 2,7 millions de personnes décèdent chaque année du fait du travail ».

« L’argent comme une arme de destruction massive »

« En France comme en Europe, on retrouve les mêmes, ils font partie de cette oligarchie qui a décidé d’en finir avec la démocratie. (…) On donne aux plus riches sans condition afin qu’ils utilisent l’argent comme une arme de destruction massive et d’asservissement des peuples », prévient également l’auteure du Président des ultra-riches, Monique Pinçon-Charlot. Le tout croqué en live par le dessinateur Edmond Baudoin pour une soirée « placée sous le signe de la culture ». La liste du PCF peut se targuer du soutien, malgré l’impossibilité pour certains d’être présents lundi, des réalisateurs Costa-Gavras et Alain Guiraudie, de la comédienne Josiane Balasko (lire ci-contre), de l’écrivaine Lydie Salvayre, du plasticien Ernest Pignon-Ernest, de l’acteur Malik Zidi… à l’instar de responsables associatifs comme Florent Gueguen, les militants syndicaux ont répondu à l’appel. Outre des noms plus connus comme l’urgentiste Patrick Pelloux ou des syndicalistes comme Marie-Claire Cailletaud, les soutiens comptent « plus de 300 responsables syndicalistes cheminots, plus de 150 métallurgistes, plus de 200 responsables départementaux de différents syndicats, des responsables nationaux », liste Pierre Laurent.

La soirée est aussi européenne au sens littéral, avec l’intervention du Belge Nico Cué, l’ancien secrétaire général de la FGTB Métallos et candidat du Parti de la gauche européenne à la présidence de la Commission européenne, de l’Espagnole Sira Rego, numéro 2 de la liste Unidas Podemos, et d’Attila Vajnaï, président du Parti des travailleurs de Hongrie. « L’Europe aujourd’hui, c’est celle des lobbies, de l’argent, des partis politiques qui abandonnent le peuple pour répondre aux besoins des multinationales. C’est ce que nous devons changer, la gauche ne peut pas rester assise. L’abstention n’est pas une option ! » lance Nico Cué tandis qu’Attila Vajnaï fustige l’alliance voulue par Marine Le Pen avec Viktor Orban. « Un réel danger », met-il en garde alors que le premier ministre hongrois mène une « politique néofasciste ». Un peu plus tard, Ian Brossat affirme en écho vouloir « battre en brèche » l’idée entretenue tant par LaREM que par le RN qu’il « s’agit pour cette campagne de choisir entre les libéraux et les fachos ». « C’est honteux, s’indigne le candidat, parce que cela signifie qu’on invite tous ceux qui ne sont pas d’accord avec le cours actuel de l’Union européenne à se jeter dans les bras de l’extrême droite et on légitime l’idée qu’elle serait une alternative sociale. Or en Autriche, par exemple, où les fachos sont au pouvoir, ils ont mis en place la semaine de 60 heures ! »

« Tout est organisé pour que le taux d’abstention soit le plus élevé ! »

L’occasion aussi de sonner la mobilisation générale pour la dernière ligne droite de la campagne. « Ils veulent faire rimer élection avec piège à cons, élection avec abstention. Tout est organisé pour que le taux d’abstention soit le plus élevé parce que ça les arrange dans le camp d’en face. 100 % des banquiers, des représentants des marchés financiers, eux, iront voter. (…) Avec cette élection à un tour, nous pouvons voter pour nos idées ! » tance à son tour le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, appelant à « déjouer les pronostics » d’ici le 26 mai. Pour les communistes et leurs soutiens, l’élection européenne n’est pas un coup pour rien malgré l’idée répandue que le Parlement européen n’aurait que peu de pouvoirs. « On a mené beaucoup de batailles, nous en avons perdu, mais on en a aussi gagné », rappelle la députée sortante Marie-Christine Vergiat, citant notamment celles contre la restriction de l’aide alimentaire pour les plus démunis, contre le traité Acta ou encore sur l’interdiction de la pêche électrique. Et Fabien Roussel de conclure : « Faisons rimer ces élections avec révolution ! »

Julia Hamlaoui
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Hommage à Julien Lauprêtre (Fabien Roussel)
Salon de l'hôtel de Ville de Paris
Jeudi 2 mai 2019

Discours de Fabien Roussel,
secrétaire national du Parti communiste français
Madame la Maire,
Mesdames et messieurs les parlementaires, les élu·es de Paris,
Madame Monsieur

Au terme d'une vie si bien remplie, les images se bousculent pour évoquer la vie d'engagement de notre ami Julien Lauprêtre.

Résista...
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Madame la Maire,
Mesdames et messieurs les parlementaires, les élu·es de Paris,
Madame Monsieur

Au terme d'une vie si bien remplie, les images se bousculent pour évoquer la vie d'engagement de notre ami Julien Lauprêtre.

Résistant à 16 ans, militant communiste, élu à la ville de Paris et Président du Secours populaire français, il a mis sa vie entière au service des autres, au service du bonheur des autres.

Chaleureux, fondamentalement humaniste, il a porté très haut les valeurs de solidarité et de fraternité. Mais surtout, il transmettait autour de lui l'envie d'être heureux. Sans doute parce qu'avant d'être un militant du bonheur, il fut d’abord un combattant de la liberté.

A 16 ans, il mène contre l'occupant nazi une lutte contre l'injustice qui sera le fil conducteur de sa vie. Dans le sillage d'un père cheminot et communiste, engagé de la première heure contre les ligues fascistes, Julien monte avec deux copains un petit groupe de Résistance qui intégrera plus tard le réseau clandestin des Jeunesses communistes dont il devient un des responsables parisiens.

Arrêté en 1943, emprisonné pendant 5 mois pour propagande anti hitlérienne, il côtoie pendant 8 jours des membres du réseau FTP MOI dont leur responsable, Missak Manouchian.

Le célèbre résistant arménien lui dira : « Toi tu vas t'en sortir. Alors, promet-moi d'être utile aux autres et de continuer le combat tant que règne l'injustice sur Terre ».

Cette rencontre le marquera à vie. v De ces terribles années, il gardera toujours une conviction intangible, joliment définie par Antoine de Saint-Exupéry : « Une démocratie doit être une fraternité, sinon c’est une imposture ».

Durant plusieurs décennies, au sein du PCF comme à la tête du Secours populaire français, Julien va ainsi partager sa foi en la nature humaine, avec un enthousiasme, une énergie et originalité hors du commun. v Comme beaucoup de Résistants, il a vécu le pire et côtoyé le meilleur de la nature humaine pendant cette guerre. Comme beaucoup de Résistants, il a contribué à la mise en ½uvre du Conseil National de Résistance et au redressement de la France, avec un gouvernement dirigé par le Général de Gaulle auquel participèrent les dirigeants communistes Maurice Thorez et Ambroise Croizat.

A partir de l’hiver 1954, il s’investit dans le Secours populaire en pensant s’engager pour une courte période… Elle sera en réalité l’½uvre d’une vie, totalement dédiée à l’émancipation humaine, et d’abord à celle des enfants.

Avant la Résistance, il y a eu le Front populaire, les premières vacances à l’été 1936. Pour Julien, c’est la découverte de la mer, à l’île de Ré, grâce au Secours Ouvrier International, où il rencontre Jeannette, qu’il épousera dix ans plus tard. Cette organisation, ancêtre du Secours Populaire, dont la fonction est d’organiser la solidarité internationale en direction des militants anti fascistes, le met en contact avec des enfants espagnols, italiens ou allemands, dont les parents ont été chassés de chez eux par les dictatures de leur pays.

L’empreinte est si forte qu’elle nourrit une obligation : celle de faire vivre le droit aux vacances pour tous. La tâche est immense, dans un pays où tant de « gosses » comme les appelait affectueusement Julien, n’ont jamais vu la mer.

Pour eux, la « Journée des oubliés des vacances », créée en 1979 lors de l’année internationale de l’enfant, c’est bien plus qu’un sourire qui s’allume, qu’un coup de vent sur des joues rosies, c’est surtout quelque chose à raconter en classe à la rentrée, des souvenirs à partager avec les autres enfants. C’est la dignité retrouvée, une dimension essentielle aux yeux de Julien, dans le droit fil de son engagement politique.

Nous nous retrouvions d’ailleurs pleinement dans cette action, puisque nous aussi, à la même période, nous organisons une journée de solidarité à la mer ! Pour les militants et les bénévoles, qui parfois sont engagés dans nos deux organisations, c’est du vrai bonheur mais c’est aussi un vrai casse-tête quand la journée a lieu le même jour et qu’il faut choisir celle dans laquelle ils vont s’investir !

C’est dans cet esprit aussi qu’a émergé, en 1998, la Bourse Solidarité Vacances, en partenariat avec des opérateurs privés et des associations comme le SPF et l’inscription du droit aux vacances dans la loi sur la lutte contre les exclusions, sous l’impulsion de Michelle Demessine, ministre du Tourisme.

Julien et Michelle, avec qui je travaillais à l’époque, tenaient vraiment à ce que cela ne soit pas « des vacances pour pauvres » mais surtout le moyen pour chacune et chacun de retrouver sa dignité d’être humain, en construisant soi-même un projet vacances et en partant en vacances avec d’autres, comme tout le monde, sans différence.

Comme tous les Résistants, Julien avait à c½ur de donner du sens et du contenu aux actions du SPF. Il avait toujours à l’horizon l’envie et le désir de changer le monde et de rendre possible cette perspective.

C’est pourquoi le mouvement d’enfants Copain du monde, qu’il a mis tant d’acharnement à construire, avait autant d’importance pour lui. Réunir des milliers d’enfants du monde entier, dans des dizaines de villages, en France et en Europe, lui semblait sans nul doute être le meilleur rempart pour l’amitié entre les peuples, contre la haine et le rejet des autres.

Une visite dans l’un de ces villages de vacances l’avait particulièrement marqué. Parmi les gamins, entre ceux venant de France et ceux d’autres pays invités par des associations partenaires, Julien avait rencontré un jeune Syrien âgé d’une dizaine d’années. Au fil de la conversation, l’enfant raconte que son père a été tué sous ses yeux, sa mère, violée et tuée également, tandis que lui conservait une balle dans son épaule.

Pour ce jeune Syrien, c’était un moment de bonheur.

Pour Julien, ce que vivait ce gamin n’était pas des vacances, c’était beaucoup plus que ça. C’était la reconstruction d’une vie abîmée, c’était la Paix, l’amitié, la fraternité.

Bouleversé par cette histoire, Julien a proposé à son retour que l’on n’associe plus le mot « vacances » à ces villages, au croisement de tous les destins pour retenir cette belle expression de « Copain du monde ».

Ces dernières années, il revenait souvent émerveillé de ces moments partagés avec de jeunes Israéliens et Palestiniens, heureux d’être ensemble, libérés pour un temps des fracas de la guerre.

« Tout ce qui est humain est nôtre » : avec Julien à sa tête, durant 64 ans, la devise du Secours populaire français a pris tout son sens. « Nous avons commencé avec une charrette à bras et nous étions rue des Jeuneurs, ça ne s’invente pas », aimait-il rappeler. Avant d’ajouter: « Les problèmes que nous rencontrons aujourd’hui sont des problèmes de croissance. » Et de fait, le Secours populaire doit grandir encore et toujours face à une misère qui explose, dans notre pays comme ailleurs dans le monde.

En mars 2007, avec Pierre LAURENT, Julien vient témoigner devant le conseil national du parti communiste, sur la pauvreté grandissante en France. C’est l’occasion pour lui de réaffirmer la démarche d’ouverture du Secours populaire français, centrée sur la solidarité et la dignité.

L’ancien « Secours rouge », initié par le parti communiste, s’est largement transformé sous l’impulsion de Julien, qui était tout sauf dogmatique. « Il prenait tout le monde, sans distinction, quelles que soient les convictions, il était comme un second Abbé Pierre qui trouvait une part d’humanité en chacun », dit une de ses proches.

14,2% de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté en France. 9 millions de personnes, d’hommes, de femmes et d’enfants. En dix ans, depuis 2008, ils sont 800 000 de plus, dont des retraité·es, des étudiant·es, des salarié·es.

C’est cela qui inquiétait Julien et inquiète toujours celles et ceux qui se battent contre la pauvreté. Un fléau qui grandit en même temps que des richesses énormes s’accumulent dans les mains d’une minorité.

C’est pourquoi le Secours populaire fait plus que de la solidarité, même si celle-ci est immense avec ses 80 000 bénévoles, un million d’adhérents et des dizaines de millions de personnes aidées dans le monde. L'association continue d’interpeller sans relâche les pouvoirs publics et la société toute entière sur la pauvreté.

Membre de notre Conseil National de 1966 à 2000, Julien militait activement pour une solidarité sans frontières, à rebours des courants nationalistes qui menacent l’Europe aujourd’hui.

Quand nous évoquions cette montée de l’extrême droite, ces idées de haine, de rejet de l’autre, nous pointions ensemble la responsabilité d’une société entièrement financiarisée et soumise au culte de l’argent. Et voilà pourquoi Julien aimait répondre qu’il fallait mondialiser la solidarité plutôt que l’économie.

Il a ainsi tout mis en ½uvre pour faire du SPF un puissant outil au service de la solidarité. Par son indépendance et par l’esprit d’ouverture qu’il a imprimé, le Secours Populaire a reçu le soutien de milliers de personnalités issues du monde culturel, politique, scientifique, sportif. Ils et elles sont devenus les parrains et les marraines des campagnes vacances à l’image, pour cette année 2019 de Stéphane BERN.

C’est aussi avec la même volonté d’efficacité qu’il a noué des relations étroites avec d’autres associations que cela soit le Secours catholique, les Banques Alimentaires, les Resto du Coeur ou la Croix Rouge. Comme il était ces dernières années « le plus ancien dans le grade », comme on dit, il avait l’avantage de connaître tout le monde. Il était très respecté.

Un respect acquis aussi après avoir mené des batailles comme celle livrée auprès de l’Union européenne pour récupérer les surproductions des coopératives agricoles afin de les distribuer aux plus démunis. En 1984, le secours populaire obtient, avec Coluche, la mise à disposition des surplus congelés dans des silos. Un mouvement très important est lancé puisque dans la foulée, est créé le Programme européen d’aide aux plus démunis. Ce même programme dont le maintien vient de faire l’objet d’une bataille cruciale au parlement européen, à laquelle Julien et le Secours populaire français ont pris toute leur part, aux côtés des députés européens, Patrick Le Hyaric en tête.

Julien, toujours fidèle à ses engagements de jeunesse, était un ardent défenseur de son journal, l’Humanité, que son père vendait déjà, et il ne ratait jamais une Fête de l’Humanité. Pas seulement au nom des nombreux partenariats initiés avec le journal. Mais tout simplement parce que c’était l’occasion pour lui de multiplier des échanges francs et directs sur l’actualité.

Dans ces moments-là, Julien faisait rouler toute sa gouaille de titi parisien, l’½il malicieux et la générosité en bandoulière. Lui qui était immergé dans plusieurs univers, côtoyant avec autant d’aisance les artistes que les ministres, ne faisait pas de différence parmi ses interlocuteurs.

A tous, il lançait invariablement son fameux « salut mon pote », la main sur l’épaule. Ce salut, nous te l’adressons aujourd’hui avec respect et fraternité.

A ses enfants Jean Claude, Josette, Françoise, Denise, à ses petits-enfants, j’adresse mes condoléances les plus sincères.
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Meeting national de présentation de programme à Rennes avec Ian Brossat....
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Référendum ADP, c’est parti !

Modalités de mise en œuvre du RIP

Propos de Le Maire sur ADP : « En démocratie, le dernier mot revient au peuple » (Fabien Roussel - PCF)

Malgré les oppositions de la part de tous les bancs du Parlement concernant la privatisation d’ADP et le scandale que constitue cette décision, le gouvernement et la majorité LREM ont voté le projet de loi PACTE.
Nicolas Sarkozy en 2008 avait cru mettre tous les garde-fous nécessaires pour que jamais le référendum d’initiative partagée entre les citoyens ne puisse être mis en œuvre, 185 parlementaires puis 10% du corps électoral, soit aujourd’hui 4,5 mil...
Lire la suite - 11-04-2019

Nicolas Sarkozy en 2008 avait cru mettre tous les garde-fous nécessaires pour que jamais le référendum d’initiative partagée entre les citoyens ne puisse être mis en œuvre, 185 parlementaires puis 10% du corps électoral, soit aujourd’hui 4,5 millions de personnes inscrits sur les listes électorales devant initier cette procédure avant un dernier examen devant le Parlement.

C’était sans compter sur le mouvement historique qui traverse la France et qui remet en cause frontalement le libéralisme, la domination de l’argent sur la société.

Les Gilets jaunes ont mis en ébullition la société et c’est maintenant une majorité importante de la population qui exige un changement de politique. La privatisation d’ADP, dans le dos du peuple en plein Grand débat suscite l’exaspération et la colère.

L’opposition est massive. Cette disposition noyée au sein de la loi PACTE, votée définitivement à l’Assemblée nationale ce jour, suscite un rejet susceptible de faire sauter les digues construites pour, de fait, empêcher l’organisation du RIP. Plusieurs dispositions organisent cette mise en œuvre très complexe.

Ces textes explicitent en particulier le recueil des signatures qui ne pourra être effectué que numériquement et individuellement sur un site mis en place par le Ministre de l’Intérieur.

Les personnes ne disposant pas, soit du matériel nécessaire, soit d’une adresse mail pourront se rendre dans des points d’accès prévus dans « au moins la commune la plus peuplée de chaque canton ou au niveau d’une circonscription administrative équivalente et dans les consulats ».

Tout montre qu’il faudra agir avec force pour que les moyens les plus larges et les plus souples soient mis à disposition pour permettre au plus grand nombre de se prononcer sur la mise en œuvre du référendum. Neuf mois sont prévus pour réunir les signatures après le mois accordé au Conseil Constitutionnel pour décider au préalable de la conformité de la proposition de loi référendaire à la Constitution et le mois réservé au gouvernement pour l’organisation concrète.

Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE appellent toutes celles et ceux, épris de solidarité, d’égalité, qui souhaitent s’engager pour saisir cette occasion importante de faire reculer le pouvoir libéral, E. Macron et le monde de la finance, à s’approprier dès aujourd’hui ces informations, pour relever ensemble ce grand défi démocratique.
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Le gouvernement reste sourd, la mobilisation doit s’amplifier
Edouard Philippe se félicite de la réussite du grand débat et lance de premières pistes. Si l’exécutif se vante d’avoir beaucoup écouté, il n’a visiblement rien entendu.

Notre détermination est intacte : avec le plus grand nombre, nous voulons amplifier les mobilisations et faire entendre nos exigences de changement.

Nous appelons à participer massivement aux prochains rendez-vous de mobilisation :

Rassemblement devant le siège de Korian (21-25 rue de Balzac 75008 Paris) à l’initiative du PCF

le 11 avril, avec les retraité.e.s ;

le 12 avril, pour une nouvelle marche pour la justice climatique ;

le 13 avril, pour les libertés publiques et le droit de manifester ;

le 20 avril, pour l’acte 23 des gilets jaunes ;

le 27 avril, pour une journée de convergence des mobilisations ;

le 1er mai, pour faire de la fête des travailleurs.ses une puissante réponse à un pouvoir qui prétend continuer à gouverner contre le pays ;

le 9 mai, avec les fonctionnaires pour défendre nos services publics.
Aux revendications sur la justice fiscale et sociale, comme sur l’urgence climatique, le chef du gouvernement répond vouloir baisser la dépense publique et donc diminuer encore les moyens des services publics, les empêchant de répondre efficacement aux besoins de la ...
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REMISE DES QUELQUES 600 PÉTITIONS POUR UN SERVICE PUBLIC POSTAL DE QUALITÉ
Les témoignages se multiplient de la dégradation de la distribution du courrier et des colis dans les communes qui sont du ressort de la plate-forme courrier de Chaumes : absence de passage pouvant durer jusqu’à une semaine dans certains secteurs, non respect des délais pour les courriers prioritaires, périodiques distribués après leurs dates d’échéance, plis urgents dont le retard est préjudiciable aux destinataires, etc...

Cette dégradation va de pair avec la réorganisation que la direction a mise en place en novembre dernier : après les quatre de 2016, ce sont onze tournées supplémentaires qui ont été supprimées générant des conditions de travail dégradées pour le personnel postal,...
Lire la suite - 08-04-2019

Cette dégradation va de pair avec la réorganisation que la direction a mise en place en novembre dernier : après les quatre de 2016, ce sont onze tournées supplémentaires qui ont été supprimées générant des conditions de travail dégradées pour le personnel postal, des tournées surchargées et une importante désorganisation de la distribution dans un contexte de manque d’effectif.

Cette situation perdure et les réclamations peuvent atteindre une centaine certains jours sans que La Poste ne mette fin à ces dysfonctionnements.

Nous ne sommes pas dupes de cette stratégie de « pourrissement » visant à détourner le mécontentement sur les salariés qui sont autant victimes que les usagers des décisions de la Direction.

Nous exigeons le rétablissement des tournées supprimées en leur affectant le personnel nécessaire et en procédant aux embauches utiles.

Nous sommes en droit de bénéficier, non pas de moins, mais de plus de service public !

Le responsable du centre et des agents ont reçu la délégation conduite par les animateurs de la section du PCF de Fontenay-Trésigny / Rozay, Patrick Lecour, Marcel Mallah et Didier Jacquot avec le soutien de Sylvie Fuchs, conseillère régionale, un élu de Fontenay-Trésigny, la section PCF de Coulommiers, des anciens postiers et des habitants desservis par la plate-forme de Chaumes-en-Brie qui traite le courrier de plusieurs communes.

Des dysfonctionnements ont été admis, la stratégie de la poste n’est pas forcément partagée par les agents. Beaucoup de non-dits sur l’organisation mis à part que l’on ne reverra plus le facteur de proximité tel que nous l’avons connu.
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Stop aux expulsions locatives !
Les expulsions locatives sont la face émergée de l’indignité de la politique du logement en France.

En avril prend fin ce que l’on nomme avec pudeur la « trêve hivernale ». Recommence alors le cycle infernal des expulsions, dont le nombre non officiel était estimé à 18 000 en France il y a trois ans.

L’expulsion est une pratique barbare qui nie le droit au logement, pourtant reconnu par le pacte des droits sociaux des Nations unies ratifié par la France, qui consiste à ouvrir la porte d’un habitant contre son gré, à vider son logis de toutes ses affaires, les ...
Lire la suite - 01-04-2019

L’expulsion est une pratique barbare qui nie le droit au logement, pourtant reconnu par le pacte des droits sociaux des Nations unies ratifié par la France, qui consiste à ouvrir la porte d’un habitant contre son gré, à vider son logis de toutes ses affaires, les placer sans ménagement dans un lieu de stockage, et le laisser lui et sa famille quand il en a une, sur le trottoir devant chez lui après avoir condamné la porte. Le tout réalisé par la police, avec mandat du préfet. Une horreur.

Depuis des années, les élu.e.s communistes ont mené une bataille citoyenne et juridique contre les expulsions. Ce fut d’abord avec les arrêtés anti-expulsions, qui étaient immédiatement cassés par les tribunaux administratifs. Leur ont succédé, depuis trois ans, les arrêtés anti-mise à la rue, qui prennent acte de la décision du Préfet d’expulser, mais lui imposent, en tant que garant de l’Etat et du droit au logement, d’assortir sa décision d’une solution de relogement, pour empêcher qu’une décision de justice ait pour conséquence de mettre des personnes à la rue.

Les tribunaux administratifs ayant continué à statuer dans le même sens, il a été décidé, cette année, d’aller s’il le fallait au conseil d’Etat.

Mais on voit bien que l’on est au bout d’une démarche, et qu’il convient désormais de réorienter la bataille, en la replaçant dans le contexte plus large de l’indignité des politiques du logement en France.

C’était le sens de l’Appel d’Aubervilliers, lancé par sa maire l’été dernier après deux drames liés à l’habitat indigne. Il y était rappelé la contradiction majeure portée par le logement entre sa qualité de droit fondamental et celle de bien marchand qui en fait l’objet de spéculations. Il convient de dépasser cette contradiction, en inversant la priorité donnée au droit à la propriété sur le droit au logement.

Aujourd’hui, trop de gens - 900 000 - attendent un logement sans que leur soit proposée une solution.

C’est insupportable.

Trop de gens payent un loyer trop cher qui réduit d’autant leur pouvoir d’achat. Le logement est parmi les dépenses contraintes celle qui a le plus augmenté sans gain qualitatif. C’est insupportable. Trop de gens - 2 millions de personnes - vivent dans des conditions indignes, souvent à la merci de marchands de sommeil, mettant en péril leur santé et leur sécurité.

C’est insupportable.


Et il est bien sûr insupportable qu’en bout de chaîne on puisse craindre voir 20 000 expulsions être réalisées par les représentant de l’Etat en 2019.

Le logement n’est pourtant pas un sujet qui échappe aux pouvoirs publics. Mener des politiques pour sortir de cette situation est possible. Ainsi les maires communistes de la région parisienne ont-ils réclamé, à l’automne dernier, que soit appliqué immédiatement le volet de la loi récemment adoptée concernant l’encadrement des loyers. L’expérience parisienne portée par Ian Brossat à Paris pendant trois ans avait démontré la possibilité de contenir les prix.

Mais la principale mesure à envisager, et là aussi Ian Brossat a prouvé à Paris que la volonté politique le permettait, reste bien entendu de relancer une construction massive de logements publics. A l’opposé de ce que fait ce gouvernement, à qui il est temps que nous fassions entendre raison.
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La Seine-et-Marne s’oppose officiellement à la privatisation d’ADP en adoptant le vÅ“u du groupe Gauche Républicaine et Communiste
Le groupe de la Gauche Républicaine et Communiste a présenté, lors de la séance du 22 mars, un vÅ“u pour que le Département se prononce contre la privatisation d’Aéroport de Paris. Les membres du groupe majoritaire Les Républicains-UDI se sont divisés ; certains souhaitant le privatisation quand d’autres se sont abstenus.
Ainsi, grâce au vote de notre groupe rejoint par le groupe Socialistes et Républicains, le département de Seine et Marne s’est opposé officiellement à la privatisation d’ADP.

Plus d’un tiers de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle se trouv...
Lire la suite - 22-03-2019

Ainsi, grâce au vote de notre groupe rejoint par le groupe Socialistes et Républicains, le département de Seine et Marne s’est opposé officiellement à la privatisation d’ADP.

Plus d’un tiers de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle se trouve en Seine et Marne et la privatisation d’ADP est extrêmement inquiétante pour notre territoire, et pose de nombreux problèmes en terme d’aménagement, de santé et d’environnement.

Beaucoup de nos concitoyens souffrent quotidiennement des nuisances aériennes. La pollution générée par l’oxyde d’azote et les particules fines est trois fois supérieure à celle du périphérique parisien. A cela s’ajoutent les problèmes liés au bruit et à la circulation qui dégradent le cadre de vie des riverains. Il est important que l’état mène aujourd’hui une politique environnementale et de santé publique volontariste, qui ne saurait voir le jour dans le cadre d’une privatisation.

De plus, ADP possède en Seine-et-Marne du foncier aménagé et du foncier vierge. Cela nous confronte directement à des problématiques d’aménagement du territoire. Alors que la construction d’un nouveau terminal est en discussion, il est important que l’Etat garde un droit de regard et de maîtrise sur les futurs ouvrages.

Notre département, est déjà durement impacté par cette privatisation. En effet, nous ne pouvons que rapprocher la précipitation qu’eut l’état à déclencher les travaux du CDG Express sur notre territoire, outrepassant les instances de concertation, de sa volonté de réévaluer le cours d’ADP sur les marchés financiers.

Qui pourrait se satisfaire de ce court-termisme, qui va à l’encontre de l’interêt général, et dont les conséquences se répercuteront directement sur la qualité de nos vies ?
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Urgence climatique : assez de bla-bla, il faut passer aux actes !
Le 15 mars les jeunes, et le 16 mars à l’appel de « l’affaire du siècle », de grands moments de mobilisation citoyenne exigeront des actes concrets et rapides pour sauver le climat.

Le PCF appelle chacun.e à contribuer au succès de ces initiatives et sera prés...
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Le PCF organise samedi 16 mars à 10h Place Chassaigne-Goyon un rassemblement national qui sera l’occasion de présenter les 10 propositions pour la France que nous portons à partir des exigences populaires exprimées ces derniers mois....
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Non aux fermetures massives de classes en Seine-et-Marne !
À l’occasion de CDEN, manifestaient devant la préfecture de Seine-et-Marne de nombreux enseignants et parents d’élève. Réunis dans la lutte contre les fermetures massives qui touchent les classes de notre département, ils ont dénoncé les c...
Lire la suite - 22-02-2019

À l’occasion de CDEN, manifestaient devant la préfecture de Seine-et-Marne de nombreux enseignants et parents d’élève. Réunis dans la lutte contre les fermetures massives qui touchent les classes de notre département, ils ont dénoncé les conditions de travail de plus en plus difficiles dans lesquelles ils exercent leur métier. Classes surchargées, disparition des AVS et des AESH, carence en ULIS et SEGPA, formation continue inexistante pour le 1er degré, manque de RASED, baisse des effectifs, non-remplacements …

La liste est longue, et ce depuis trop longtemps.

Notre groupe s’associe pleinement à leur colère, et dénonce le manque de volonté politique ainsi que la vision bassement comptable d’un enjeu fondamentalement structurant pour notre département et plus largement, pour notre société. Le CTSD du 24 janvier a annoncé la disparition possible de 123 classes en Seine-et-Marne.

À cela s’ajoute une dotation en effectifs nettement insuffisante, car aux 78 postes nécessaires au dédoublement des CP CE1 dans notre département, seulement 40 sont attribués au total.

Nous réclamons de véritables moyens en termes de structure et d’organisation. Ainsi, nous nous opposons aux fermetures de classes qui dégraderont les conditions d’apprentissage et d’enseignement. Le bien-être des élèves est une propriété absolue.

De plus, nous savons pertinemment que ces fermetures intensifieront la désertification qui érode chaque année un peu plus la Seine-et-Marne.

D’ici à la validation définitive de la carte scolaire, nous nous battrons aux côtés de la communauté éducative, des élus locaux et des parents d’élèves, pour que celle-ci elle soit reconsidérée.
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176 fermetures de classe en Seine-et-Marne
116 fermetures définitives + 60 fermetures révisables = 176 fermetures envisagées
37 ouvertures définitives + 21 ouvertures conditionnelles = 58 fermetures envisagées

solde temporaire : - 118 postes

En attendant un vrai compte-rendu du Comité Technique sur cette carte scolaire, une chose est certaine : il y a des classes à défendre !
La dotation supplémentaire est de 40 postes mais le besoin est de 78 postes pour les dédoublements des CP-CE1 en REP. Il reste donc 38 postes « à récupérer » sur les classes ordinaires. Avec 118 fermetures envisagées, l’Inspection académiq...
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Le CDG Express, c’est quoi? Quels impacts sur les transports du quotidien?
Depuis plus de 15 ans, l’État et le groupe Aéroport de Paris tentent de nous imposer le projet de liaison directe, dit CDG Express, sans arrêt, entre l’aéroport et Paris. À 29 € l’aller, et pour quelques minutes de moins que le trajet réalisé...
Lire la suite - 18-02-2019

Depuis plus de 15 ans, l’État et le groupe Aéroport de Paris tentent de nous imposer le projet de liaison directe, dit CDG Express, sans arrêt, entre l’aéroport et Paris. À 29 € l’aller, et pour quelques minutes de moins que le trajet réalisé par le RER B et la future ligne 17 du Grand Paris Express, les touristes pourront directement gagner la Gare de l’Est.

Cette nouvelle infrastructure, sans aucun intérêt pour nos déplacements du quotidien, empruntera les rails du RER B et de la ligne K, entrainant de très nombreuses perturbations.

Pour Mitry-Mory, c’est la triple peine...

• Dégradation des conditions de transports :

en phase chantier sont annoncées des coupures de circulation, 15 week-ends par an, ainsi qu’en soirée, et des interruptions totales pour les périodes estivales, avec comme seule alternative la mise en place de bus de substitution.

• Dégradation de la circulation routière : liée à un chantier de 5 années, avec des passages permanents de camions et d’engins à la sortie de l’A104, axe déjà largement saturé.

• Dégradation du cadre de vie : nuisances et bruits pour les riverains jouxtant les lignes ferroviaires et le chantier.

Tout cela pour un train qui ne nous servira jamais alors que les usagers des lignes B et K galèrent chaque jour un peu plus.

Leur imposer les nuisances de CDG Express, c’est faire de leur vie un enfer, c’est mettre encore plus de monde sur la route !

Mobilisés depuis toujours, nous avons été rejoints par de nombreux élu-e-s, acteur-trice-s associatifs et syndicaux de tous bords et de tous les territoires traversés par ce train inutile, coûteux et écologiquement irresponsable.

Pour nous, c’est clair, réaliser le CDG Express c’est dégrader les transports du quotidien sur rail comme sur route, et c’est inacceptable. Madame la ministre doit prendre la seule décision raisonnable, celle d’abandonner le CDG Express.

Face aux mobilisations et à la montée des colères, sans pour autant reconnaitre l’hérésie du projet, le Préfet de Région a accepté la tenue d’une réunion publique.

Cette rencontre a été aussi l’occasion d’exposer nos propositions alternatives, pour une meilleure desserte de la plate-forme aéroportuaire, utile à tous.

Dans l’espoir que l’intelligence collective l’emporte et donne priorité aux transports du quotidien.
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Salle de l’Atalante comble pour dire au préfet de région : Non au CDG Express, OUI aux transports du quotidien, OUI aux alternatives
Le préfet de région Michel Cadot a tenté, ce lundi soir à Mitry-Mory, de convaincre habitants et usagers du RER B opposés au train direct Charles-de-Gaulle Express.

Des gens assis dans les escaliers et du public obligé d’écouter les d&eacut...
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En réponse à la démocratie qui dit NON au CDG Express, l’Etat envoie les CRS
Depuis plus de 15 ans, l’État et le groupe Aéroport de Paris tentent de nous imposer le projet de liaison directe, dit CDG Express, sans arrêt, entre l’aéroport et Paris.

À 29 € l’aller, et pour quelques minutes de moins que le trajet réal...
Lire la suite - 12-02-2019

Depuis plus de 15 ans, l’État et le groupe Aéroport de Paris tentent de nous imposer le projet de liaison directe, dit CDG Express, sans arrêt, entre l’aéroport et Paris.

À 29 € l’aller, et pour quelques minutes de moins que le trajet réalisé par le RER B et la future ligne 17 du Grand Paris Express, les touristes pourront directement gagner la Gare de l’Est.

Cette nouvelle infrastructure, sans aucun intérêt pour nos déplacements du quotidien, empruntera les rails du RER B et de la ligne K, entrainant de très nombreuses perturbations.

Pour Mitry-Mory, c’est la triple peine…
  • Dégradation des conditions de transports : en phase chantier sont annoncées des coupures de circulation, 15 week-ends par an, ainsi qu’en soirée, et des interruptions totales pour les périodes estivales, avec comme seule alternative la mise en place de bus de substitution.
  • Dégradation de la circulation routière : liée à un chantier de 5 années, avec des passages permanents de camions et d’engins à la sortie de l’A104, axe déjà largement saturé.
  • Dégradation du cadre de vie : nuisances et bruits pour les riverains jouxtant les lignes ferroviaires et le chantier.
Tout cela pour un train qui ne nous servira jamais alors que les usagers des lignes B et K galèrent chaque jour un peu plus. Leur imposer les nuisances de CDG Express, c’est faire de leur vie un enfer, c’est mettre encore plus de monde sur la route !

Mobilisés depuis toujours, nous avons été rejoints par de nombreux élu-e-s, acteur-trice-s associatifs et syndicaux de tous bords et de tous les territoires traversés par ce train inutile, coûteux et écologiquement irresponsable.

Pour nous, c’est clair, réaliser le CDG Express c’est dégrader les transports du quotidien sur rail comme sur route, et c’est inacceptable. Madame la ministre doit prendre la seule décision raisonnable, celle d’abandonner le CDG E

xpress. Face aux mobilisations et à la montée des colères, sans pour autant reconnaitre l’hérésie du projet, le Préfet de Région a accepté la tenue d’une réunion publique :

Lundi 18 février à 19h
À L’Atalante (rue Jean Vigo à Mitry-Mory)


Je vous invite à venir nombreuses et nombreux pour exprimer votre opinion. Cette rencontre sera aussi l’occasion d’exposer nos propositions alternatives, pour une meilleure desserte de la plateforme aéroportuaire, utile à tous.

Dans l’espoir que l’intelligence collective l’emporte et donne priorité aux transports du quotidien, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations cordiales.

Charlotte Blandiot-Faride
Maire de Mitry-Mory
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résultats des votes pour la Seine-et-Marne
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Charlotte Blandiot-Faride, maire (PCF) de Mitry-Mory est furieuse devant ce scandale: ' Enfin, ce 28 janvier, alors que la concertation est en cours et que les arrêtés officiels ne l’autorisent pas, les travaux du CDG Express ont débuté à Mitry- Mory. J’ai demandé à ce qu’ils cessent immédiatement, et note que, dans ces conditions, la crédibilité de la concertation menée par monsieur le Préfet est détruite.'

Alors que Île-de-France Mobilités, anciennement Stif, a demandé à l’État de suspendre les travaux du futur train rapide CDG Express, qui doit relier Paris à l’aéroport de Roissy, et de moderniser en priorité les lignes comme le RER B, les travaux commencent, malgré les protestations desélus locaux et du Département.
Lors d’un conseil d’administration, la présidente de la Région Ile-de-France et d’Ile-de France mobilités a déposé un amendement, qui conditionne la réalisation du CDG Express à l’absence d’impact sur les usagers du quotidien. Cett...
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Cette proposition de liste soumise au vote des communistes les 31 janvier, 1er et 2 février, est un arc en ciel de luttes, blouses blanches, gilets jaunes, cols bleus, robes noires, bottes vertes et chasubles rouges avec une très forte représentation du monde du travail.
50% d’ouvrières, d’ouvriers et d’employé·e·s, avec des élu·e·s de la ruralité ou de grandes villes : une liste à l’image de la France. Une liste féministe, antiraciste, écologiste internationaliste, opposée à l’Eu...
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Industrie. Fermeture brutale chez Arjowiggins Security
Les 240 salariés de la papeterie viennent d’apprendre que leur entreprise sera liquidée à la fin du mois. Ils soupçonnent une faillite organisée.
C’est ce qu’on appelle un coup de Trafalgar. Mercredi dernier, les salariés d’Arjowiggins Security (AWS), fabricant de papier pour billets de banque et documents officiels, ont appris que leur entreprise allait tirer le rideau à la fin du mois. Ce sont 240 salariés q...
Lire la suite - 23-01-2019

C’est ce qu’on appelle un coup de Trafalgar. Mercredi dernier, les salariés d’Arjowiggins Security (AWS), fabricant de papier pour billets de banque et documents officiels, ont appris que leur entreprise allait tirer le rideau à la fin du mois. Ce sont 240 salariés qui se retrouvent ainsi sur le carreau. « On ne savait même pas qu’il y avait un risque de liquidation. La direction ne nous a rien dit. On a juste été convoqués quelques jours avant par le tribunal de commerce de Nanterre », explique Patrice Schafft, délégué CGT et secrétaire du comité central d’entreprise. « On savait qu’on ne payait plus une partie de nos fournisseurs, mais on s’attendait plus à un redressement judiciaire », précise-t-il. C’est que l’entreprise avait fait l’objet d’une reprise seulement quelques mois auparavant. En avril 2018, leur ex-propriétaire Sequana avait cédé les trois sites d’AWS au fonds d’investissement BlueMoutain Capital avec la promesse du premier de laisser assez de trésorerie dans les caisses pour tenir jusqu’à fin 2018 et l’engagement du second d’investir 3 millions d’euros en 2019.

Les choix de Sequana en amont de la vente d’AWS n’étaient pas franchement rassurants. « En 2016, Sequana a vendu tous nos brevets à Oberthur, qui est l’un de nos concurrents. Alors que ceux-ci nous rapportaient 1 million d’euros par an. Depuis, c’était à nous de payer une redevance à Oberthur pour pouvoir les utiliser », souligne le syndicaliste.

Mais c’est aussi à la puissance publique quee les salariés en veulent aujourd’hui. « L’État a participé au choix du repreneur avec Sequana. Ils étaient censés être garants du fait que ce n’était pas un fonds vautour », souligne Patrice Schafft. Une implication à laquelle croyaient les salariés puisque, en lien constant avec le Comité Interministériel de Restructuration Industriel, les Arjowiggins auraient obtenu l’engagement que l’État ne laisserait pas faire une liquidation. « D’autant que nous sommes les seuls à fabriquer le papier pour l’impression des cartes grises en France, on ne sait même pas où l’État va se fournir maintenant... » affirme le cégétiste.

Mercredi, 23 Janvier, 2019 - Clotilde Mathieu – Loan Nguyen
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Voeux de Fabien Roussel, secrètaire national du PCF - 21 janvier 2019
Mesdames et messieurs les ambassadeurs,

Mesdames et messieurs les parlementaires ,

Mesdames et messieurs les représentants des forces politiques, des organisations syndicales et associatives,

Mesdames et messieurs les journalistes,

Mesdames et messieurs qu...
Lire la suite - 21-01-2019

Mesdames et messieurs les ambassadeurs,

Mesdames et messieurs les parlementaires ,

Mesdames et messieurs les représentants des forces politiques, des organisations syndicales et associatives,

Mesdames et messieurs les journalistes,

Mesdames et messieurs qui êtes présents ou qui nous regardez,

Cher·e·s ami·e·s, cher·e·s camarades,

Je veux d’abord présenter à chacune et chacun d’entre vous mes meilleurs vœux de bonheur, de réussite et d’épanouissement personnel pour vous et vos proches.

Beaucoup de bonheur, de santé et d’argent dans le porte monnaie.

Revenons quelques instants sur cette année 2018 qui a été une année exceptionnelle à plus d’un titre.

Elle a été illuminée par la victoire des Bleus en Coupe du monde et par celle des handballeuses au Championnat d’Europe.

Elle nous a apporté aussi des larmes.

A nouveau, la France a subi des attentats, à Carcassonne et à Trèbes, à Paris et à Strasbourg. Nous avons pleuré des victimes, salué le courage du colonel Arnaud Beltrame, rendu hommage aux forces de sécurité.

2018 a été aussi l’année des records.

C’est l’année la plus chaude de notre histoire contemporaine : la fonte des glaces n’a jamais été aussi importante et si rien n’était mis en œuvre pour la stopper, le niveau de la mer pourrait monter de 52 m.

Alors on peut toujours chanter quand la mer monte, mais elle monte et rien n’est fait pour la stopper !

Ce constat devrait imposer aux pays les plus industrialisés de révolutionner leur mode de production, leur mode de consommation et de mettre en œuvre les financements publics pour relever les défis climatique et écologique.

Dans le même registre des records : l’année 2018 ayant été la plus chaude, elle fut aussi l’année des coups de foudre.

Rien à voir avec le cœur.

C’est l’année au cours de laquelle, il y a eu le plus d’éclairs dans le ciel de France: 724 953 éclairs et 296 jours d’orages.

Pas étonnant qu’il y ait eu de l’orage dans l’air !

Rien à voir avec le climat mais plutôt avec la politique !

Tout au long de l’année 2018, la colère est montée, de partout.

Chez les retraité·e·s d’abord, confronté·e·s à la hausse de la CSG puis à la désindexation des pensions, qui ont entraîné des pertes de 30 à 100 euros par mois.

Mais la colère est montée aussi chez les salarié·e·s du privé, ceux des usines notamment qui réclament juste un vrai salaire et des conditions de travail correctes, des personnels pénitentiaires, des blouses blanches des hôpitaux, des personnels des EPHAD, des enseignant·e·s, des agriculteurs, des pompiers, des salarié·e·s de l’énergie, des élu·e·s locaux, des robes noires de la justice…

Nous étions, nous aussi, porteurs de ces colères avec notre tour de France des hôpitaux, aux côtés des coursiers des plateformes numériques avec le collectif « Pédale et tais toi »  ou encore avec la marche des Hauts de France pour l’emploi, pour les salaires, le 9 juin dernier à Paris.

Nous avions été alors reçus par le Premier ministre qui nous a répondu: « Nous n’augmenterons pas le smic, nous ne baisserons pas la CSG, nous ne rétablirons pas l’ISF. »

Je pourrais citer les mobilisations soutenues par des intersyndicales très larges comme celles des cheminots, ou celles des étudiant·e·s, lycéens et lycéennes contre Parcoursup.

Il y a eu les formidables mobilisations pour la défense des droits des femmes, contre les violences sexistes, pour l’égalité des conditions de travail.

A ce propos, on ne le répétera jamais assez :

l’écart de salaire entre les hommes et les femmes, à poste égal, est chez nous de 18,6% selon l’INSEE, quand la moyenne en Europe est de 16,2% (selon Eurostat).

Comment ne pas comprendre que les femmes sont à la pointe des mobilisations des Gilets Jaunes : ce sont elles qui souffrent le plus de la précarité, des reculs sociaux et sociétaux.

Jamais le Président des riches n’a voulu écouter ces exigences de dignité.

Jamais il n’a tenu compte des organisations syndicales, des organisations de jeunesse, des associations féministes, des forces politiques qui, parfois unies très largement, l’alertaient sur l’indécence de sa politique.

Une politique exclusivement tournée vers les ultrariches.

Notre jeune président semble encore scotché aux vieux dogmes du capitalisme. Sauf que son aveuglement conduit notre pays dans l’impasse et fait monter une colère qui aujourd’hui explose, déborde.

Nous sommes de toutes ces mobilisations. Les militants et militantes communistes sont présents également dans les rassemblements et les manifestations organisés par les Gilets Jaunes et ils continueront d’y participer à chaque fois que cela sera possible.

Nous sommes aussi présents dans les entreprises, avec les organisations syndicales, pour pointer la responsabilité du MEDEF qui en veut toujours plus, pour exiger des hausses de salaires. Et c’est pourquoi nous soutenons aussi la journée d’action du 5 février.

La révolte populaire qui traverse notre pays depuis des semaines est profonde. Elle remet au centre du débat la lutte des classes. Les classes populaires comme les classes moyennes se rebellent, avec raison.

Elles en ont marre d’être les vaches à lait d’un système qui fait peser les efforts sur les mêmes alors que les plus riches sont de moins en moins mis à contribution.

Cette révolte, elle fait également le lien entre écologie et justice sociale. Elle refuse une taxe carbone arbitraire mais réclame plutôt une taxe sur le kérosène et les grands groupes pétroliers, ainsi que des transports collectifs gratuits.

Alors attention, le couvercle de la cocotte explose !

Et s’il saute ce couvercle, c’est parce que jamais le capital n’a coûté aussi cher à la société, jamais les plus riches n’ont atteint de tels niveaux de richesse. Jamais les Français ne se sont sentis autant méprisés.

Dans son rapport annuel sur les inégalités mondiales, Oxfam souligne que les 26 personnes les plus riches détiennent autant d’argent que la moitié la plus pauvre de la planète, soit 3,8 milliards d’êtres humains.
Tout le monde s’en offusque, tout le monde trouve ça scandaleux, mais aucun de ceux qui se réuniront demain à Davos, ou qui étaient aujourd’hui réunis à Versailles, ne proposeront d’inverser la tendance!
C’est bien pour cela qu’il faut leur prendre le pouvoir !

La richesse des plus riches, toujours selon l’ONG, a augmenté au rythme de 2,5 milliards de dollars par jour, alors que celle de la plus pauvre a chuté de 11%. Et si le nombre de milliardaires a doublé depuis la crise financière, c’est parce qu’ils bénéficient de taux d’imposition les moins élevés depuis des décennies.

Et pour autant, la courbe du chômage s’est-elle redressée ? Les craintes d’une crise financière se sont-elles éloignées ? Bien sûr que non. Au contraire, jamais la planète n’a été aussi proche d’un nouveau krach.

En France, nous vivons les mêmes évolutions.

Nous sommes champions d’Europe des dividendes versés aux actionnaires avec un record de 57,4 milliards d’euros.

Et nous sommes devenus vice-champions d’Europe par le nombre de millionnaires : 629 000 millionnaires exactement qui détiennent un patrimoine de 1 532 milliards d’euros.

1 532 milliards d’euros ! Ce sont eux qui ne paient plus l’impôt sur la fortune, ne paient plus de taxe sur les dividendes !
Et puis il y a les Google, Lactalis, LVMH MacDonald’s, Apple, Starbucks et toutes ces multinationales qui utilisent les paradis fiscaux pour payer le moins d’impôts possible.
Ces multinationales paient en moyenne 8% d’impôts quand nos PME en paient entre 15% et 31% ! C’est l’inverse qu’il faudrait faire et c’est pour cela que nous faisons nôtre ce slogan des Gilets Jaunes : « Que les gros payent gros et que les petits payent petit ».

A ce sujet, je vais vous raconter une anecdote. Voilà ce que les dirigeants de Google France nous ont dit le 8 janvier dernier. Nous étions venus les voir en délégation, avec Ian Brossat, Marie-Pierre Vieu, Pierre Laurent et Fabien Gay, après avoir appris que le groupe avait une nouvelle fois échappé à l’impôt en 2018. Pour pas moins de 20 milliards ! Une somme démentielle qui s’ajoute, à celles déjà exfiltrées aux Bermudes en 2015, en 2016, en 2017…

Eh bien, face à nous, les dirigeants de Google ont joué franc jeu : oui, pour pratiquer l’optimisation fiscale, ils profitent bien des failles juridiques du système, maintenues avec la complicité de certains États et de l’Union européenne, pour payer le moins d’impôts possible. C’est à la France et à l’Union Européenne, ont-ils insisté, d’adopter des règles suffisamment strictes. A ce moment-là, ils s’y plieront sans problème. 

Ils nous ont dit aussi, non sans ironie, concernant le CICE, qu’ils préféraient ne pas percevoir cette aide publique car ils n’en n’ont pas besoin…mais comme le versement se fait automatiquement, ils ne peuvent pas le refuser !

Allons-nous continuer à verser des aides publiques à des entreprises qui n’en n’ont pas besoin ?

C’est le sens des propositions de loi que nous avons déposées à l’Assemblée et au Sénat pour une réorientation des aides publiques versées aux entreprises, tel que le CICE, pour la progressivité de l’impôt sur les sociétés, pour la taxation à la source des bénéfices des multinationales, pour une véritable liste française des paradis fiscaux.

Il est temps de changer de braquet sur cette question et d’aller beaucoup plus loin que des mesurettes, telle que la taxe GAFA ou des listes bidons de paradis fiscaux.

Des milliards d’euros échappent chaque année à l’impôt et manquent au budget de l’État français. Concrètement, ce sont des hôpitaux en souffrance, des écoles que l’on ne construit pas, des communes moins bien dotées, des services publics sacrifiés…

Pendant que les multinationales s’affranchissent de leurs obligations fiscales, la France propose de fermer la maternité de CREIL qui réalise 1 500 naissances annuelles !! Nous appelons à la mobilisation la plus large pour sauver cette maternité et pour que s’applique un moratoire sur la fermeture de tous les services publics.

En décidant un tel moratoire, le Président de la République ferait un geste fort pour renouer le dialogue et restaurer la confiance. 

Car oui les Français ont perdu confiance dans leurs représentants. Ils ne veulent plus de cette démocratie par intermittence, dont le mot d’ordre pourrait se résumer ainsi: vote tous les cinq ans et tais-toi !

Et surtout pour subir, quinquennat après quinquennat, les même politiques exigées par le grand patronat et les marchés. En somme, on change de dirigeants mais c’est la même politique qui est menée. C’est comme quand vous allez acheter des cornichons, vous pouvez changer de bocal, mais c’est toujours les mêmes cornichons dedans.

Pour notre part, nous n’avons jamais eu peur du changement, du peuple ni de son expression.
C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’en juillet 2017, nous avions porté le principe d’un Référendum d’Initiative Populaire.

Ce « RIP » pourrait être activé dès l’obtention de 500 000 signatures et permettrait de proposer des lois ou d’en abroger d’autres après une année de mise en œuvre.

Nous avions aussi alors précisé qu’un tel référendum ne pourrait pas remettre en cause des droits acquis, des droits fondamentaux, le droit des femmes à l’IVG, ou le mariage pour tous par exemple, sans parler de l’aggravation des discriminations des personnes LGBTI.
Il ne pourrait pas non plus contrevenir à des conventions internationales protégeant les Droits de l’Homme ou garantissant les droits du travail reconnus par l’Organisation internationale du travail.

Au-delà du référendum, c’est une révolution démocratique qu’il nous faut mener.
Multiplier les référendums c’est bien, mais il faut aller jusqu’au bout.
Il faut mettre fin à ce présidentialisme qui étouffe la représentation nationale et redonner au Parlement la place première qui devrait être la sienne.

La question n’est pas de réduire le nombre d’élu·e·s mais au contraire de donner plus de pouvoir aux citoyens et citoyennes, plus de pouvoirs aux salarié·e·s y compris pour intervenir sur les choix de leurs entreprises.

Au total, vous l’avez compris, c’est bien en faveur d’une VIe République que nous plaidons, et depuis longtemps !

Et puisque j’en suis à parler démocratie, un mot sur votre profession, mesdames et messieurs les journalistes. C’est dur d’être journaliste aujourd’hui, sous toutes les latitudes. S’en prendre à vous, dans des manifestations par exemple, ici en France…
Réduire votre capacité d’informer, comme le font certains régimes y compris en Europe… C’est s’en prendre à la liberté et cela nous ne l’accepterons jamais !

Tout comme nous n’accepterons jamais la violence d’où qu’elle vienne.
Il ne faudrait pas qu’au nom de violences commises par quelques individus, le gouvernement tente de remettre en cause le droit de manifester.

Pour sortir de la crise, le Président de la République propose un Grand débat national ! Ça tombe bien, nous avons tant de choses à dire à ce président en froid avec les Gaulois réfractaires ! 

Et nous y participons !

Au Parti Communiste, nous avons fait le choix de lancer une grande campagne pour le pouvoir d’achat, dès le mois de novembre.

Dans plusieurs départements, nous irons, dés la mi-février, déposer les pétitions dans les préfectures.
Nous proposons également, là où c’est possible, de faire remplir des cahiers d’espoir, pour que les gens puissent s’exprimer, sans tabou.
Nous organiserons des rencontres, des débats. J’en animerai personnellement dans ma circonscription où avec Michelle Greaume, sénatrice, nous distribuerons 50 000 cahiers de l’espoir et de propositions citoyennes.
Nous voulons tout faire pour que la voix des citoyens ne soit pas étouffée par le gouvernement ni instrumentalisée par des forces d’extrême droite qui rêvent de faire grandir leurs idées nauséabondes. Ce ne sont pas nos compatriotes issus de l’immigration, qui sont responsables de la crise, ni le migrant qui fuit les guerres ou les catastrophes climatiques. Ce n’est pas à cause d’eux que les salaires stagnent, que les pensions baissent. C’est bien à cause de ce système financier que nous combattons de toutes nos forces.

Dans les prochaines semaines, les priorités des Françaises et des Français doivent restées au cœur du débat, et ces priorités ce sont le pouvoir d’achat, l’évasion fiscale, la justice sociale, la démocratie.

Elles doivent donc faire l’objet de propositions concrètes !

Le président veut un débat sans tabou ? Ok, mais nos concitoyens ne veulent pas d’un débat sans espoir !

Pour le moment, 75% des Français craignent que le gouvernement ne traduise pas en actes ce qui se dira durant les réunions. C’est dire l’ampleur du défi et le danger encouru en cas d’échec, pour le pouvoir bien sûr, mais aussi pour le pays tout entier.
Voilà pourquoi, nous communistes, mettrons sur la table des propositions pour un meilleur partage des richesses, contre l’évasion fiscale, pour la hausse des salaires et notamment du SMIC que nous réclamons depuis le début de la législature, pour nos services publics, pour la démocratie.

Nous multiplierons les initiatives pour que les idées émises sur ces sujets se traduisent en actes, en propositions de loi.
Et bien sûr, tout cela doit faire l’objet d’un rapport de forces et c’est bien la raison pour laquelle les mobilisations en cours sont importantes : nous appelons à toutes les mobilisations, qu’elles soient les plus larges possibles. C’est aussi la construction, d’une alternative à la politique de Macron que nous appelons de nos vœux en 2019. Et les priorités exprimées par les Français sont principalement portées par les forces de gauche. C’est pourquoi nous devons donc relever ce défi de créer ce rapport de forces à gauche pour les faire gagner.

Nous préviendrons les citoyens des attaques à venir contre notre système de retraite, l’indemnisation des privé·e·s d’emplois, la fonction publique.

A la mi-mars, nous vous donnerons rendez-vous pour remettre au gouvernement le compte-rendu de ces rencontres, les synthèses de ces cahiers et les propositions de loi qui les accompagneront.

Permettez moi enfin d’adresser des vœux de paix en citant, par provocation, Alfred NOBEL qui prévenait : 
« Les bons vœux ne suffiront pas à assurer la paix », prévenait-il en son temps.

Il avait bien raison. Les discours pacifistes, aussi puissants soient-ils, ne pèsent pas grand chose face à la course aux armements. Pour nous, défendre la paix, c’est d’abord ne pas tricher.

C’est par exemple signer immédiatement le traité d’interdiction de l’arme nucléaire, initié par le groupement d’ONG Ican. Le gouvernement français dit vouloir combattre la guerre mais il monte tous les ans sur le podium des exportateurs d’armement, derrière les États-Unis et la Russie ! Il va jusqu’à vendre pour 11 milliards d’euros d’armes et d’équipements militaires à l’Arabie Saoudite sur ces neuf dernières années.

De même, la France de la paix, à laquelle nous croyons, ne peut pas, ne doit pas, relancer la course à l’armement nucléaire.

5 milliards d’euros par an programmés dans le budget de la France pour la dissuasion nucléaire, 14 millions d’euros par jour jusqu’en 2025 : est-ce vraiment utile ? Est ce vraiment une priorité pour un monde apaisé ? 9 pays ont l’arme nucléaire dont certains ont de gros problèmes d’ego et s’amusent à jouer à celui qui a le plus gros bouton. Un jour ça va finir par péter.



Enfin, agir pour « l’Humain d’abord » sous toutes les latitudes, ce n’est pas seulement formuler des vœux de paix, de fraternité, de solidarité et de bonheur à tous les peuples du monde, à tous les peuples d’Europe, à notre peuple tout entier. C’est agir pour que chacun et chacune puisse rester un être humain, avec toute sa dignité.

Agir pour « l’Humain d’abord », c’est soutenir et travailler avec les forces révolutionnaires, démocratiques de tous les pays comme nous l’avons toujours fait dans notre histoire.

C’est tout faire pour sauver, en Turquie, la députée Leyla Güven du HDP (le Parti démocratique des peuples en Turquie) aux portes de la mort après 75 jours de grève de la faim. Avec 226 prisonniers, elle réclame la fin de l’isolement du leader du peuple kurde, Abdullah Ocalan 
C’est dire aux migrant-e-s, aux réfugié-e-s du monde entier, des Rohingyas aux Honduriens : les criminels, ce n’est pas vous ! 

Les criminels, ce sont ceux qui vous laissent froidement mourir en mer, enfermer dans des camps immondes, réduire en esclavage et violentés.
Partisans d’une France de l’hospitalité et d’une Europe de la solidarité, nous ne faiblirons pas dans notre engagement pour l’ouverture de voies légales et sécurisées garantissant l’accueil digne et fraternel de ceux qui fuient les guerres, les violences, la misère.

Il est souvent dit que l’histoire ne se répète pas. Mais elle peut bégayer. Et le climat de guerre, qu’elle soit commerciale ou réelle, grandit beaucoup dans le monde d’aujourd’hui. La guerre 14-18, par son atrocité devait être la der des der. On sait ce qu’il arriva par la suite.

D’ailleurs, la période dans laquelle nous vivons a beaucoup de ressemblances avec les années 30, avec la montée du fascisme en même temps que la montée du chômage, des inégalités, de la colère sans espoir au bout.
La montée des nationalismes dans de nombreux pays devrait conduire les chefs d’État à changer complètement de logique, de modèle économique.

C’est aussi dans cet état d’esprit que nous nous engageons dans la campagne des élections européennes, avec Ian Brossat notre dynamique tête de liste.

Aux peuples d’Europe, nous voulons dire : construisons ensemble l’Union européenne que nous voulons, celle qui, libérée du pouvoir de la finance, pourra répondre aux aspirations des peuples, des travailleurs, des jeunes. 
Les élections européennes seront un temps fort de l’année 2019. Elles doivent être l’occasion de faire monter les même exigences qui s’expriment en France depuis des mois: partage des richesses, justice fiscale, justice sociale. L’Europe que nous voulons doit être celle qui permet à chaque peuple de voir sa souveraineté respectée, à chaque citoyen d’Europe de vivre dignement, avec un vrai salaire, un vrai travail, sans être mis en concurrence avec d’autres salariés.

Nous voulons changer en profondeur cette Europe avec la même détermination qui nous a amené à combattre, depuis toujours, les traités européens  responsables de la crise actuelle, telle que la symbolise le Brexit.

Oui dans notre pays, le PCF a cette légitimité, cette cohérence, cette honnêteté vis à vis des Français et notamment du monde du travail. Tout le monde reconnaîtra le rôle que nous avons joué depuis le Traité de Rome pour opposer, à une Europe de la concurrence libre et non faussée, une Europe des peuples souverains et en même temps associés. Nous avons été, pendant longtemps, les seuls à gauche à porter cette originalité.

C’est pourquoi nous serons présents à cette élection avec la volonté d’envoyer au Parlement européen des députés communistes qui resteront fidèles à ce combat, avec Ian Brossat et avec ce slogan: « Pour l’Europe des gens, pas pour celle de l’argent ».  Et dans le même esprit de rassemblement qui a toujours été le nôtre, comme lors de la campagne en faveur du Non de gauche à la Constitution européenne en 2005, nous avons proposé et nous continuons de proposer ce rassemblement aux forces politiques de gauche qui partagent cette même volonté de rompre avec les logiques capitalistes actuelles. 

Si les échanges se poursuivent, s’ils n’aboutissent pas pour l’instant et nous le regrettons, nous conservons la main tendue. Nous poursuivrons jusqu’au bout les discussions tout en continuant notre campagne, sans attendre, car celle-ci sera courte. Il reste moins de 100 jours avant le 26 mai. Et notre liste, qui sera présentée le 5 février prochain à Marseille, conservera, vous le découvrirez, notre originalité en faveur du monde du travail. Nous serons d’ailleurs la seule liste qui propose d’élire une femme ouvrière au Parlement européen avec Marie-Hélène BOURLARD en deuxième position.  Les militantes et militants communistes sont appelés à soutenir fortement cette liste, cette démarche par un vote les 30 janvier, 1er et 2 février.

Une histoire pour finir

Un anthropologue a proposé un jeu aux enfants d’une tribu africaine. Il a mis un panier de fruits près d’un arbre et a dit aux enfants que le premier arrivé gagnait tous les fruits. Au signal, tous les enfants se sont lancés en même temps… en se donnant la main !! Puis ils se sont assis ensemble pour profiter de leur récompense. Lorsque l’anthropologue leur a demandé pourquoi ils avaient agi ainsi alors que l’un d’entre eux aurait pu avoir tous les fruits, ils ont répondu : « Ubuntu. Comment l’un d’entre nous peut-il être heureux si tous les autres sont tristes ? »
UBUNTU dans la culture Xhosa signifie : « Je suis parce que Nous sommes ». C’est la philosophie qui a conduit Nelson MANDELA à proposer la réconciliation aux Sud-Africains.

Je formule ce vœu pour la jeunesse de notre pays : celle d’un monde, d’une Europe et d’une France plus fraternels, plus solidaires où personne ne gagnera tout seul, mais où tout le monde avancera en même temps, en se donnant la main, en s’entraidant. C’est l’esprit même de l’engagement communiste.
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Pour le Prélèvement A la Source des bénéfices des multinationales
40 % des profits des multinationales, soit 600 milliards de dollars (529,5 milliards d’euros) échappent à l’impôt grâce au transfert de bénéfices dans des paradis fiscaux via des mécanismes bien connus. GOOGLE vient une nouvelle fois d’en faire la d&e...
Lire la suite - 07-01-2019

40 % des profits des multinationales, soit 600 milliards de dollars (529,5 milliards d’euros) échappent à l’impôt grâce au transfert de bénéfices dans des paradis fiscaux via des mécanismes bien connus. GOOGLE vient une nouvelle fois d’en faire la démonstration. Leur efficacité est un camouflet infligé publiquement aux Etats : en 2016, les entreprises américaines ont ainsi enregistré plus de profits en Irlande qu’en Chine, au Japon, au Mexique, en Allemagne et en France réunis. Et sur ces profits colossaux, elles se sont vu infliger le taux de… 5,7%. Résultat, avec de telles pratiques, l’Union européenne perd chaque année l’équivalent de 20% du montant de l’impôt sur les sociétés.

C’est d’autant plus intolérable que derrière "l’optimisation fiscale" se dissimule une sourde entreprise de démolition du consentement à l’impôt. En refusant de s’acquitter de leurs impôts là où elles exercent leur activité, ces multinationales tournent délibérément le dos aux principes fondateurs de notre démocratie. Non seulement elles s’affranchissent du pacte social sur lequel repose toute société civilisée, mais elles siphonnent avec cynisme les recettes des États, par centaines de milliards de dollars chaque année.

Concrètement, ce sont des écoles, des hôpitaux en moins, des communes en souffrance, des services publics supprimés… Cet abandon nourrit la colère des peuples, soumis à des politiques d’austérité d’autant plus injustes qu’elles prennent source dans l’égoïsme des plus fortunés.  Sur un champ de bataille, une telle attitude porterait un nom : la désertion. Mais sur le vaste terrain du capitalisme débridé, tous les coups sont permis, dans la négation désinvolte de toute notion de solidarité.

A ce jeu-là, les peuples sont toujours perdants.

Dans un tel contexte, la France peut parfaitement agir de son côté et montrer le chemin d’une fiscalité plus juste. Notre proposition de loi s’articule autour d’un principe simple et compréhensible de tous : les multinationales doivent payer leurs impôts là où elles réalisent leur activité et non dans les paradis fiscaux comme c’est le cas actuellement. 

C’est pourquoi nous proposons d’imposer ces bénéfices avant qu’ils ne sortent du pays. Si le « terrain de jeu » de ces multinationales est mondial, alors adaptons notre fiscalité !

Nous pouvons prendre appui sur les données mondiales de ces entreprises pour déterminer les bénéfices qui doivent être imposables dans notre pays. Prenons l’exemple d’une multinationale active dans la vente en ligne et qui réalise 50 milliards de bénéfices au niveau mondial. La multinationale ne veut pas communiquer le total de ses ventes dans notre pays ni ses bénéfices ? Grâce à la TVA, nous pouvons connaitre son chiffre d’affaires. Et si 15% de ce dernier se fait en France alors 15% de ses bénéfices mondiaux seront imposés en France, soit 7,5 milliards d’euros. Il est temps de mettre au "PAS" les Nike, Mc Do, Starbucks ou IKEA. Pour les géants américains du numérique, les GOOGLE et autres Facebook, des propositions existent, émises par l’OCDE, pour les qualifier juridiquement afin de pouvoir les imposer comme toutes les entreprises française.   

Le système que nous proposons fonctionne déjà ailleurs, comme aux Etats-Unis, en Allemagne, au Canada, où un impôt sur les sociétés peut aussi être perçu au niveau local. Une telle réforme modifierait complètement le paysage de la concurrence fiscale. Elle rendrait caducs l’existence des paradis fiscaux et indiquerait aux Etats le chemin à suivre pour faire rentrer un argent qui n’aurait jamais dû s’échapper. Il est grand temps de mettre un terme au fléau de la fraude et de l’optimisation fiscale.

  Fabien Roussel, député du Nord,secrétaire national du PCF (tribune publiée dans le JDD du 6 janvier 2019)
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les actu suivantes
résultats du vote des communistes seine-et-marnais à jour de leur cotisation sur la liste proposée aux élections européennes.

609 inscrits
356 votants - 58.46%
356 exprimés
POUR : 337 - 94.66%
CONTRE : 12 - 3.37%
ABSTENTION : 7 - 1.97%


L’urgence est là. Planifier ou subir le changement climatique, voilà le carrefour auquel est arrivé l’humanité.

Une conviction est au cœur de notre démarche : ce grand défi qu’est la lutte contre le changement climatique ne pourra être relevé que dans la justice sociale et la coopération internationale.



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ÉLECTIONS EUROPÉENNES 2024
enjeu majeur pour le monde du travail
appel a la souscription populaire
meeting à Amiens le 11 avril, à Paris le 15 mai
rejoignez le comité de soutien

FÊTE DE L’HUMANITÉ
MARIANNE MARGATÉ notre sénatrice , une autre voix au Sénat
PALESTINE/ISRAËL
arrêtez les massacres, arrêtez la colonisation
LES COMMUNISTES mobilisés
RETOUR sur la journée de formation du 30 mars
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REPRENONS LA MAIN SUR L’INDUSTRIE EN FRANCE ET EN EUROPE
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REPRENONS LA MAIN, SORTONS DE LA SPÉCULATION EUROPÉENNE DE L’ÉNERGIE !
voir le tract

JE VEUX DES TRANSPORTS EN COMMUN DE QUALITÉ !
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Du 5 au 11 décembre, tous ensemble, faisons entendre nos exigences et vivre la solidarité.
voir la pétition

voir le communiqué

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L ambition de ce livre est d'interpeller sur la situation actuelle de Cuba.
20€ , disponible à la fédération
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Parti communiste français - Fédération de Seine-et-Marne - L'Humain et la Planète d'abord
264 rue de la Justice - Vaux le Pénil BP 10118 - 77004 - Melun Cedex - Tél : 01.64.79.75.10 - Fax : 01.64.79.75.15 - pcf.fede77@free.fr

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